Le constat

Nous fêterons en 2022 le 20 e anniversaire de la célèbre déclaration de Jacques Chirac au IVe sommet de la Terre de Johannesbourg : « notre maison brûle et nous regardons ailleurs. » Pourtant, jamais cette phrase n’aura été aussi autant d’actualité.

Nous regardons ailleurs en confiant à la Chine et à d’autres pays du bout du monde le soin de fabriquer tout ce que nous produisions encore nous-mêmes il y a vingt ans, là où l’énergie issue du charbon génère des nuages bruns asphyxiant des milliards d’individus tout en modifiant durablement notre climat global. Quelle ironie lorsque l’on sait que le modèle énergétique français est le celui qui rejette le moins de CO2 de tout le G7 et que le seul fait de rapatrier notre industrie diminuerait les rejets atmosphériques de
millions de tonnes !

Nous regardons ailleurs lorsque tous ces biens de consommation nous parviennent sur des porte-conteneurs dont un seul d’entre eux pollue autant que des millions de véhicules.

Nous regardons ailleurs lorsque, une fois que nous avons cessé de les utiliser au bout de quelques mois, voire de quelques semaines seulement, nous les réexpédions d’où ils viennent sous forme de déchets en nous persuadant qu’ils y seront retraités et recyclés comme par magie, feignant de ne pas voir qu’ils finissent en réalité par se déverser dans l’océan qu’ils asphyxient en formant d’immenses continents de plastique.

Nous regardons toujours ailleurs pour ne pas voir nos paysages disparaître sous le béton et notre pays se vider de sa biodiversité pour satisfaire d’insatiables appétits de profits.

Au lieu d’affronter les problèmes en face pour leur apporter des solutions concrètes par la recherche et l’innovation comme la France l’a toujours fait dans son histoire, nous sommes aujourd’hui tombés sous les fourches croisées d’une écologie punitive et de lobbies financiers résolus à profiter de cette nouvelle manne verte. Coincés entre écologisme et greenwashing, les Français sont aujourd’hui les dindons d’une triste farce.

Ainsi cherche-t-on à nous imposer de force des modes de production électrique intermittents au coût pharaonique et au bilan carbone plus que douteux alors même que notre modèle national fondé sur le nucléaire et l’hydroélectricité est le seul qui ait prouvé à ce jour être capable de réduire les émissions de manière significative et à produire de l’électricité bon marché.

On veut importer dans ce pays exemplaire une culpabilité qui irait pourtant si bien à l’Allemagne qui nous enfume chaque hiver avec ses centrales à charbon ; on nous adresse des injonctions à paniquer (1) alors que nous fûmes les premiers à sonner l’alerte et surtout à proposer une réponse efficace. Car c’est précisément la gravité de la situation qui nous commande de ne pas céder à la panique pour renouer avec le progrès scientifique et technologique (sans oublier bien sûr d’améliorer nos comportements).

L’écologie est une chose bien trop sérieuse pour être confiée aux Verts sectaires dont les récentes prouesses à la tête des quelques mairies qu’ils ont conquises au printemps dernier nous laissent imaginer le désastre qu’ils pourraient produire à l’échelon national. Car voyez-vous, ainsi qu’aimait à le rappeler le général de Gaulle, il n’y a pas de politique qui vaille en dehors des réalités. Et les réalités des Français, c’est de pouvoir aller travailler lorsqu’ils habitent en banlieue ou en zone rurale, c’est de pouvoir bénéficier d’une électricité abordable, de pouvoir se chauffer en hiver, de bénéficier d’une nourriture saine, d’une eau abondante et de qualité, d’être protégés de nuisances sonores et électromagnétiques de plus en plus envahissantes, de pouvoir respirer un air sain dans un cadre de vie agréable et verdoyant pour vivre en harmonie au sein de paysages et d’une nature préservés.

Notre vision de l’écologie est pragmatique, patriote et populaire. Elle réfute l’écologie spectacle pour passer à l’écologie humaine. Elle fait confiance aux Français, aime la France, croit en son génie et repose sur 4 axes :

  1. Défendre le modèle énergétique français qui nous permet d’avoir un excellent bilan carbone et poursuivre nos efforts en matière de réduction de gaz à effet de serre.
  2. Produire en France pour raccourcir nos circuits d’approvisionnements et bâtir une économie circulaire valorisant réellement tous nos déchets.
  3. Sauver nos paysages et la biodiversité tant en métropole qu’outre-mer et lutter contre la maltraitance animale.
  4. Préserver la santé des Français de plus en plus menacée par des pollutions domestiques et importées de tous ordres.

(1) Greta Thunberg : “I want you to panic“, Davos 2019

Défendre le modèle énergétique français qui nous permet d’avoir un excellent bilan carbone et poursuivre nos efforts en matière de réduction de gaz à effet de serre

Avec seulement 5,2 tonnes de CO2 produites par habitant et 0,9 % des émissions mondiales, la France présente le meilleur bilan carbone de tout le G7 plus la Chine.

Cette exemplarité est notamment due à la part importante du nucléaire dans notre mix énergétique qui lui permet d’être exportatrice d’électricité lorsque les conditions anticycloniques hivernales empêchent nos voisins d’en produire avec leurs éoliennes.

Par contraste, l’Allemagne que l’arrêt du nucléaire au profit d’énergies intermittentes contraint à recourir au charbon, rejette plus de deux fois plus de CO2 que nous avec 797 millions de tonnes en 2017 contre 347 seulement pour la France. Vouloir contraindre la France à réduire encore plus ses émissions de CO2, c’est ruiner notre économie afin d’enrichir la concurrence qui elle, se moque de ses rejets.

Le mix énergétique français est l’un des plus propres du monde mais perd en compétitivité à cause de la montée en puissance des énergies intermittentes.

Alors que 12 millions de Français peinent à se chauffer, la question d’une énergie propre et abordable doit être au cœur de toute politique de développement durable. Le mix énergétique français, associant la production électrique nucléaire et l’hydroélectricité a permis à notre pays d’être la seule grande puissance industrielle à réduire ses émissions de gaz à effet de serre dans les proportions exigées par le Protocole de Kyoto.

Il est toutefois aujourd’hui grandement menacé. Ainsi, alors que la part de la consommation primaire d’énergie éolienne n’augmentait que de 0,2 % au cours de l’année 2019, celle de sa production bondissait de 21,2 % sur la même période obligeant EDF à augmenter la production à partir d’énergies fossiles de 9,8 % pour compenser. En effet, le caractère intermittent de la production éolienne impose de recourir à des centrales thermiques et d’acheter de l’électricité à l’étranger pour alimenter le réseau tout au long de l’année ce qui fait aboutir à la situation absurde où plus on produit d’électricité éolienne, plus on doit utiliser d’énergie fossile à consommation constante !

L’électricité, qui provient à plus de 70% du nucléaire, permet à la France d’alléger sa facture énergétique tout en lui permettant de répondre à moindre coût financier et environnemental aux besoins croissants de son économie en énergie. Cette technologie nécessite toutefois une maîtrise et un contrôle de tous les instants incompatibles avec toute exigence de rentabilité immédiate. La catastrophe de Fukushima a récemment révélé la défaillance de l’autorité de contrôle et de sécurité privée japonaise, rappelant que cette mission devait impérativement être assurée par la puissance publique soucieuse avant tout de l’intérêt général et disposant des moyens techniques et financiers indispensables pour la mener à bien.

L’énergie hydroélectrique représente 11% de la production, soit la seconde source d’électricité en France. Elle n’émet pratiquement aucun gaz à effet de serre, ne produit pas de déchets toxiques et offre des réserves d’eau qui se reconstituent en permanence. Ces ouvrages, construits avec les impôts des Français, sont amortis financièrement depuis des décennies et produisent une énergie bon marché dans des conditions de sécurité optimales. L’énergie issue des barrages est de surcroît mobilisable rapidement et à la demande en fonction des besoins de consommation du pays.
Le gouvernement a pourtant décidé en 2018 de céder aux injonctions de Bruxelles en lançant un vaste plan de privatisation de 150 barrages à l’horizon 2022. Cette décision scandaleuse met en péril la bonne gestion et la maitrise des coûts de cette production électrique stratégique. Car si EDF a aujourd’hui l’obligation de réaliser des lâchers d’eau pour assurer une alimentation constante du réseau en électricité, les entreprises privées pourraient demain jouer sur l’offre dans le seul but de vendre leur électricité plus cher.

Une politique tournée vers l’éolien et le photovoltaïque ne pourra jamais tenir ses promesses. Malgré une idée largement répandue, le photovoltaïque et les éoliennes représentent, ensemble, moins de 10% des sources d’énergie en France (éolien 6,3%, solaire 2,2% de la production en 2019). L’éolien constitue une énergie renouvelable beaucoup plus coûteuse et beaucoup moins performante au plan écologique qu’on ne le croit. Au-delà de désastres naturels et esthétiques (projet au large de Saint Brieuc,
de Belle-Ile…), cette énergie oblige à réduire ponctuellement la puissance des centrales nucléaires (qui coûte cher en termes d’exploitation et d’effets connexes) ou au contraire à augmenter de l’activité – plus souple – des centrales thermiques (fonctionnant aux énergies fossiles, dont la consommation pour la production électrique a augmenté de 9,8% rien qu’en 2019…). Pour sa part, le photovoltaïque est cher car les panneaux sont massivement importés. Néanmoins, cette source d’énergie pourrait s’avérer intéressante si les industriels français parviennent à inventer le panneau solaire de nouvelle génération.

En conclusion, la position ambiguë d’Emmanuel Macron vis-à-vis du nucléaire met en péril notre indépendance énergétique tout en augmentant significativement la facture d’électricité des ménages. La fermeture de Fessenheim en juin 2020 motivée par un clientélisme politique a d’ailleurs conduit Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique en charge du démantèlement de la centrale à annoncer d’inéluctables coupures de courant dès le premier hiver suivant sa fermeture.

Ce sont aujourd’hui plus de 8 milliards d’euros de contribution au service public de l’électricité (CSPE) que paient chaque année les Français principalement pour compenser le surcoût de production des énergies dites renouvelables (avec les effets pervers que nous avons constatés). Ces fonds doivent par conséquent être redéployés sans délai, notamment dans l’isolation des quelques 5 millions de passoires thermiques du pays et pour investir dans des filières réellement d’avenir.

Nous pouvons encore réduire nos émissions de gaz à effet de serre grâce à une écologie résolument innovante et positive.

Le poids élevé du bâtiment dans la consommation énergétique

Le secteur du bâtiment est la première source énergivore avec près de 45 % de la consommation nationale et 16,5 % des émissions de gaz à effet de serre. Or, la performance énergétique des logements du parc français est globalement insuffisante. Sur l’ensemble des résidences principales, seules 6,6 % sont économes (étiquettes A et B) tandis que les « passoires thermiques » étiquetées F et G représentent plus du double, soit près de 17% du parc des logements français. La rénovation des logements anciens est donc une priorité nationale tant du point de vue écologique qu’économique.

Or au moment où il annonçait son plan MaPrimeRénov’ à grand renfort de communication, le Gouvernement se moquait des Français en divisant par 3 le budget déjà très insuffisant alloué à la rénovation énergétique des particuliers. Le budget a été réaugmenté en catastrophe mais le dispositif, dont le montant est le résultat d’une véritable usine à gaz, ne verse ses fonds qu’à l’achèvement des travaux contraignant ainsi les foyers à revenus modestes à emprunter pour les financer.

En outre, la couverture est trop faible puisqu’elle laisse un reste à charge d’environ 10 % empêchant nos compatriotes à revenus modestes de réaliser des rénovations complètes qui sont les plus onéreuses.

Le poids élevé des transports dans les émissions de gaz à effet de serre

Le secteur des transports pèse pour près de 30% dans la consommation d’énergie mais surtout pour 29% des émissions de gaz à effet de serre (2019). Alors qu’en 1991, l’âge moyen des voitures était de 6,1 ans, il était de 7,5 ans en 2000 et atteint en 2020 10,3 ans. Sur les 38,2 millions de véhicules individuels et utilitaires légers que compte la France, 58,7% roulent au diesel. Ce secteur mérite d’autant plus notre attention que le pays compte de nombreux et solides champions industriels, tels que Renault, Peugeot,
Alstom, Bolloré…

Alors que l’expérience désormais décennale des biocarburants – par ailleurs gourmands en terres agricoles – a montré toutes ses limites, il est urgent de relancer un puissant mouvement d’innovation automobile et privilégiant massivement des véhicules allégés, des moteurs plus efficaces et le développement de la traction électrique (électrique ou hybride rechargeable). L’échéance moyenne de renouvellement du parc automobile s’élevant à neuf ans, l’industrie française doit être à même de relever ce défi.

La France présente donc un excellent bilan carbone que des gouvernements par idéologie européiste, aveuglement ou tripatouillage électorale ont pris le risque de dégrader. Nous le préserverons ce qui n’empêche pas de s’attacher à améliorer encore notre empreinte carbone.


Nos 14 mesures

Conforter une énergie électrique décarbonnée qui nous permet d’être indépendants et innovants, tout en corrigeant ses défauts et en investissant massivement dans les énergies du futur (cf. Programme secteurs d’avenir)

  1. Conforter une énergie électrique décarbonnée qui nous permet d’être indépendants et innovants, tout en corrigeant ses défauts et en investissant massivement dans les énergies du futur (cf. Programme secteurs d’avenir)
  2. Mettre fin à l’augmentation de la Contribution au service public de l’électricité (CSPE) et redéployer les 4 milliards gâchés dans le solaire et l’éolien sur des filières d’avenir :
    • 3 milliards à destination dans grand programme d’isolation des foyers (Doublement de l’effort d’isolation thermique par rapport à 2022)
    • 1 milliard à distribuer sur les projets nucléaires et déchets
  3. Maintenir l’actionnariat public d’EDF (l’électricité et l’énergie sont des biens stratégiques de la nation) et restituer au CEA la maîtrise de la recherche et de la technologie nucléaires.
  4. Refaire du nucléaire français une filière indépendante et d’excellence
    • Abandonner l’objectif de 50% de nucléaire dans la production électrique en 2035, maintenir le nucléaire à 70% de la production d’électricité minimum.
    • Renforcer le contrôle des installations existantes ainsi que la formation des personnels aux situations d’urgence afin de continuer à garantir un haut degré de sécurité dans leur exploitation.
    • Conforter le développement des réacteurs GENERATION IV relancer le nucléaire et rester dans la course face aux concurrents étrangers. Il revient à l’Etat de sauver notre industrie nucléaire qui ne doit pas être soumise à des intérêts financiers.
    • Poursuivre la recherche pour un nucléaire 100 % propre et lancer un plan de développement de la filière Thorium sur 25 à 30 ans qui prendra pleinement le relais à l’horizon 2050. Les centrales nucléaires à Thorium permettront l’élimination des déchets nucléaires par transmutation. En abandonnant la filière nucléaire nous nous sommes privés de cette énergie verte et sans déchets à cause des lobbies, et laissé une grande avance à la Chine.
    • Soutenir la recherche pure et le projet ITER qui permettront d’accéder à une énergie pratiquement 100% propre et renouvelable grâce à la fusion de l’hydrogène. Situé à Cadarache dans les Bouches-du-Rhône, ce projet international regroupant 35 pays est un des plus grands projets scientifiques de l’Histoire. Il vise à apporter à l’humanité toute entière une énergie aussi propre qu’illimitée.
  5. Préserver l’indépendance et l’excellence de notre filière hydro-électrique et maintenir la gestion de nos barrages dans le giron d’EDF en annulant le plan de privatisation de 150 barrages demandé par la commission européenne. Nationaliser les barrages qui auraient été privatisés entre temps.
  6. Remplacer la loi transition énergétique par un seul plan pluriannuel de l’énergie
    • En fonction de trois critères
      • Les coûts environnementaux et financiers évités.
      • La production d’énergie décarbonée et le coût de celle-ci selon les secteurs.
      • Les emplois conservés et créés.

Lancer un grand programme « Isolation » dans le secteur du bâtiment, levier de transition écologique et facteur important d’économies pour les ménages

  1. Lancer un vaste plan d’équipement d’isolation thermique et phonique des bâtiments particuliers
    • afin de faire baisser les factures de chauffage, de protéger les occupants du bruit et aider les Français à financer des équipements moins consommateurs d’énergie (en particulier le remplacement des chaudières) et la rénovation de leur isolation via le doublement du budget alloué au plan MaPrimeRenov’ (nous le passerons de 3 à 6 milliards d’€). Seront Inclus dans ce dispositif les matériaux renouvelables et verts : fibre de bois, terre-paille, etc.
  2. Remplacer pétrole et gaz par des énergies décarbonées
    • Le bois-énergie, sans ignorer que cette ressource est limitée et entre en concurrence avec d’autres usages qui génèrent de l’emploi (construction, mobilier, papier) (2) . Il sera donc difficile d’augmenter sa contribution de plus de 5% de la consommation actuelle dans le secteur du bâtiment.
    • Le biogaz, pour une production locale d’électricité et le bio-éthane pour injection dans les réseaux de gaz naturel ou en autoconsommation ; mais ces ressources seront également limitées, au mieux entre 2 à 3% de la consommation énergétique du bâtiment.
    • Le solaire thermique (forte impulsion à donner aux chauffe-eaux et au solaire passif dans la construction ainsi qu’au solaire thermique concentré stocké dans les sels fondus) et le chauffage géothermique dans les immeubles.
    • Cependant, ces développements réclamant du temps, l’urgence devra porter dans la prochaine décennie sur le transfert du chauffage fossile (chaudière à fioul, à gaz…) vers des usages performants d’une électricité déjà largement décarbonée (pompes à chaleur par exemple, qui permettent de diviser par 3 le prix du chauffage).
    • (2) La production de biomasse augmentera lorsque l’on saura répondre aux caractéristiques très spécifiques de l’investissement sylvicole (fait de longues périodes de dépenses avant des moments de recettes).
  3. Créer un guichet régional sur la fiscalité verte afin d’orienter les Français perdus dans le maquis des subventions et des allègements fiscaux
  4. Créer un livret d’épargne « dispositifs d’économie d’énergie »
    • Selon le même principe que le plan d’épargne logement, ce nouveau livret doit permettre à la fois à ceux qui souhaitent réaliser immédiatement des travaux d’emprunter pour les financer, et à ceux qui ont l’intention de réaliser ce type de travaux à l’avenir, d’épargner en vue de les réaliser plus tard.

Diminuer les rejets de gaz à effet de serre engendrés par nos véhicules

  1. Revoir le dispositif de soutien au secteur automobile
    • mis en place en 2020, qui coûte 8 milliards d’euros et conditionner les aides à la production en France des véhicules éligibles avec pour objectif de remplacer les 10 millions de véhicules les plus énergivores en 10 ans, par le biais d’un bonus pour l’acquisition d’un véhicule consommant moins de 3l/100 km.
    • L’Etat investira 1 milliard d’€ par an pour cette mesure. La prime ne serait pas renouvelée pour une nouvelle acquisition.
  2. Poursuivre le développement des réseaux de transport en commun en encourageant les intercommunalités à privilégier les transports propres (Hybrides, GNL, électriques, etc.).
  3. Mettre les technologies numériques au service d’une meilleure gestion du trafic
    • analyse des pics de circulation, fluidification du trafic à l’aide d’informations sur la circulation, gestion des feux tricolores, etc.
  4. Relancer l’innovation dans le secteur automobile
    • en favorisant le développement de moteurs hybrides rechargeables, de batteries à l’autonomie accrue, de véhicules plus légers équipés pour obtenir une meilleure récupération d’énergie au freinage, de pneumatiques à faible résistance au frottement, etc.

Produire en France pour raccourcir nos circuits d’approvisionnements et bâtir une économie circulaire valorisant réellement tous nos déchets

Le lien entre le « Produire en France » et la préservation de la planète doit être souligné : la France a beau avoir réduit ses émissions de gaz à effet de serre de 21% depuis 1995, l’empreinte carbone des Français a crû de 7,3%. En effet, les émissions dues à nos importations ont augmenté de 70 % sur la même période.

Rien ne sert de diminuer en interne notre pollution si c’est pour consommer toujours plus de bien carbonés produits à l’étranger. Lutte contre le réchauffement climatique et réindustrialisation vont bien de pair : la France ayant un des mix énergétiques les moins polluants du monde, la consommation de produits locaux a statistiquement de grandes chances d’être responsable du point de vue environnemental.


Voir l’ensemble de nos mesures Produire en France dans le chapitre Economie

L’économie circulaire est trop peu mise en avant

Un rapport de l’ONU lançait un signal d’alarme dès 2011 : à croissance mondiale constante, la consommation de matières premières aura triplé d’ici 2050 pour atteindre un niveau insupportable pour l’équilibre planétaire. L’humanité a d’ores-et-déjà besoin d’une planète et demie afin de pourvoir aux besoins de son développement.

Graduellement passée d’un modèle de développement vivrier millénaire à un modèle productif avec la révolution industrielle au XIX e siècle, elle a basculé dans une société de consommation effrénée au siècle dernier pendant que son nombre explosait littéralement en passant de 2,6 milliards d’humains en 1950 à 7,7 aujourd’hui pour atteindre 9,7 milliards en 2050 (soit un facteur proche de 4 en un siècle seulement (3) ).

Une transition urgente d’un système du « tout jetable » qui épuise nos ressources à grande vitesse tout en produisant d’immenses quantités de déchets pour une faible durée d’usage vers une économie dite « circulaire » s’impose donc.

Selon l’ADEME, l’économie circulaire peut se définir comme un système économique d’échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des produits (biens et services), vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources et à diminuer l’impact sur l’environnement tout en développant le bien être des individus. (4)

Dans l’idéal, cette boucle se résume par le cycle suivant : conception écoresponsable d’un produit – production à partir de matières recyclées – consommation – recyclage – production d’un nouveau produit à partir de matières recyclées.

Elle poursuit quatre objectifs majeurs :

  • La déconnexion entre la production et l’utilisation des ressources naturelles grâce au réemploi ou au recyclage ;
  • La réduction du cycle allant de la production à la consommation d’un produit ;
  • L’augmentation de sa durée d’usage ;
  • La réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Si l’Union européenne et le Gouvernement ont bien manifesté leur intérêt et présenté une feuille de route pour l’économie circulaire, ce dernier ne se donne pas les moyens de ses ambitions. Malgré de bonnes idées, l’absence de mesures juridiques et financières laisse à penser qu’elle manquera ses objectifs

(3) https://www.un.org/en/global-issues/population
(4) https://www.ademe.fr/expertises/economie-circulaire


Nos 7 mesures

  1. Conditionner la signature de traités de libre-échange avec des pays tiers au respect effectif de normes environnementales minimales
  2. Favoriser les produits issus de l’économie circulaire et retraités en France dans la commande publique
    • selon le principe que nos achats font notre climat. Cette mesure favorisera en outre les entreprises françaises par effet de proximité.
  3. Favoriser les investissements des entreprises dans l’écoconception par un système de bonus fiscal
    • mixant plusieurs critères : durée de vie du produit, intégration de matières recyclées,
    • indice de réparabilité, réduction des emballages, etc.
  4. Lutter efficacement contre l’obsolescence programmée
    • Mettre enfin en place des contrôles et prendre des sanctions allant jusqu’à l’interdiction du produit sur le sol français ;
    • Déterminer des critères clairs et simples permettant de la prouver et augmenter lourdement les peines infligées aux voyous environnementaux devant les juridictions pénales ;
    • Pénaliser l’absence de production de pièces détachées pour un produit de moins de 10 ans d’âge.
  5. Investir massivement dans la filière de traitement des déchets
    • Revoir en profondeur le mécanisme de diagnostic déchets qui conduit trop souvent à leur seule valorisation énergétique (brûlage) ;
    • Accroitre l’expertise sur les déchets et leur valeur en mettant en place des guides
      techniques par filière et favoriser ainsi la reconnaissance de leur valeur chez les
      professionnels producteurs et demandeurs de produits susceptibles d’être réutilisés ;
    • Valoriser les emplois non délocalisables de la filière et développer les formations ;
    • Permettre et organiser la récupération sans intermédiaire directement à la déchetterie par les industriels et les centrales de redistribution.
  6. Créer des plateformes numériques d’information sur la valorisation des déchets :
    • A destination des citoyens pour améliorer leur connaissance des possibilités de réparation et de recyclage de leurs biens ;
    • A destination des professionnels afin de créer un marché de l’offre et de la demande de déchets bruts ou recyclés.
  7. Investir dans la valorisation énergétique des déchets :
    • Développer les réseaux de chaufferies alimentées par les combustibles solides de récupération.
    •  Augmenter les performances des incinérateurs en valorisant davantage les métaux des mâchefers et les mâchefers eux-mêmes.

Sauver les paysages, les océans et la biodiversité

Des paysages menacés de disparition

La préservation des habitats naturels est la condition indispensable au développement des espèces animales et végétales. C’est d’ailleurs bien souvent le maintien des secondes qui permet la survie des premières. Les haies, bosquets, ruisseaux qui séparent les champs sont ainsi des viviers pour le maintien de la biodiversité. Ces habitats sont aujourd’hui mis en danger par l’artificialisation des sols et le développement d’exploitations agricoles toujours plus vastes.

Ces éléments de paysages concourent également à un meilleur stockage de l’eau dans les sols, à la protection des reliefs contre une érosion trop rapide, à la limitation des fuites de produits phytosanitaires dans les cours d’eau. Ils procurent encore des abris aux auxiliaires de culture, c’est-à-dire les prédateurs qui détruisent les nuisibles sans aucune intervention chimique ainsi qu’aux pollinisateurs qui fécondent les plantes cultivées.

Des océans asphyxiés et une vie marine menacée

Qu’est ce que la biodiversité ?

La biodiversité est « la diversité au sein des espèces et entre espèces, ainsi qu’au sein des écosystèmes » d’après la définition officielle donnée au sommet de la Terre de Rio, en 1992. C’est la diversité du monde vivant (faune, flore, écosystèmes…) sur notre planète.

Chaque espèce vivante possède un patrimoine génétique, de sorte que la défense de la biodiversité dépasse le cadre de la préservation des espèces pour atteindre celui de la préservation du patrimoine génétique vivant présent sur notre planète. Chaque espèce est ainsi une bibliothèque renfermant un patrimoine génétique unique, doué de ses propres caractéristiques. Une espèce qui disparaît, c’est une bibliothèque génétique qui brûle.

La faune et la flore menacées

La Société zoologique de Londres estimait en 2008 que 40 % des espèces pourraient disparaître dans les cinquante prochaines années. En 2019, la Commission européenne estimait quant à elle que 59 % des mollusques d’eau douce, 58 % des arbres endémiques, 40 % des poissons d’eau douce, 23 % des amphibiens, 20 % des reptiles et 17 % des mammifères étaient menacés d’extinction en Europe. La France n’est pas en reste avec 51 % des espèces présentant un risque d’extinction, certes faible mais 3 % déjà éteintes (5) .
Une des principales menaces contre la biodiversité est la pollution des sols et des eaux qui détériore les habitats de nombreuses espèces, tandis que la privatisation du vivant aboutit à son uniformisation via la sélection des semences procurant les meilleurs rendements agricoles au détriment de la diversité des espèces et variétés utilisées.

(5) Ministère de l’Environnement

Des océans asphyxiés

La mer doivent devenir une priorité de notre politique écologique. C’est le sens du rapport parlementaire sur la pollution des océans rédigé et déposé par Nicolas Dupont-Aignan et Ramlata Ali, députée de Mayotte le 30 septembre dernier. Au-delà des 250 000 espèces animales et des millions d’espèces végétales gravement menacées que nous avons le devoir de préserver, les incalculables ressources océaniques permettent de nourrir près de 3 milliards d’êtres humains. Ils absorbent près de 25 % de nos émissions de gaz à effet de serre et génèrent 50 % de l’oxygène planétaire ainsi qu’un demi- million d’emplois en France 6 . Ces espaces sont éminemment stratégiques pour notre pays qui possède la deuxième zone économique exclusive (ZEE) au monde avec près de 11 millions de km², ce qui lui permet d’être présent dans la zone indopacifique devenue aujourd’hui le nouveau centre de gravité géostratégique
de la planète.

Parce que tous les déchets non recyclés ou incinérés produits sur terre finissent immanquablement dans la mer, on ne compte plus les pollutions qui la menacent : continents plastiques, prolifération d’algues et d’espèces invasives, pollution sonore, chimique et aux hydrocarbures, acidification, nuages de poussières sédimentaires crées par l’activité minière sous-marine, destruction des mangroves et des récifs coraliens dont 20 % ont déjà disparu et 70 à 90 % sont menacés de disparition d’ici vingt ans, etc. Bien que prometteuse, la politique de création d’aires marines protégées (AMP) demeure à ce jour très insuffisante car si près de 25 % des eaux françaises sont effectivement concernées, seul un peu plus de 1 % d’entre elles bénéficient d’une protection renforcée.

Une action énergique pour réduire drastiquement notre production de plastique doit donc être entreprise alors que 150 millions de tonnes polluent actuellement nos océans auxquelles 9,5 millions de tonnes viennent s’ajouter chaque année, au point qu’il y aura plus de plastique que de poissons dans la mer d’ici trente ans. La Méditerranée est la mer la plus touchée avec 7 % des microplastiques de la planète pour seulement 1 % de ses eaux. On ne trouvait pas moins de 1 575 déchets plastiques pour 100 mètres linéaires de plage sur ses rives en 2019.


Nos mesures

Lutter pragmatiquement contre la bétonnisation à outrance

Inciter via un bonus fiscal, à la construction de logement neufs sur des sols déjà artificialisés comme des friches industrielles ou la réhabilitation des logements existants.

Augmenter la Taxe sur les surfaces commerciales (TASCOM) et en reverser le produit fiscal aux départements afin de limiter l’extension des grandes surfaces et centres commerciaux au détriment des terres naturelles.

Rétablir des autorisations pour la création de surfaces commerciales supérieures à 300 m 2 dont la multiplication détruit les commerces de proximité.

Rompre avec la métropolisation à outrance de notre pays pour renouer avec une vraie politique d’aménagement du territoire et permettre aux petites communes de se développer.

Lancer un grand plan de lutte contre la pollution des mers et des océans, notamment pour protéger la Méditerranée

Augmenter le réseau d’aires marines protégées avec pour objectif à court terme 30 % des eaux française en AMP dont 15 % en protection forte.

Etendre l’assiette de la TICPE aux transports maritimes qui polluent abondamment les océans.

Investir dans des technologies d’avenir permettant d’endiguer la pollution des océans (repérage par satellite des filets de pêche abandonnés et signalement sur une plateforme commune à tous les navires, sécurisation et traçabilité des conteneurs, développement de la filière hydrogène pour les bateaux avec production à bord, drones de surveillance à l’entrée des ports, etc.) en établissant une doctrine d’emploi de
ces nouveaux moyens.

Conditionner les aides de l’Agence française de développement (AFD) aux pays riverains de la Méditerranée à la mise en place de mécanisme de prévention de la pollution de cette mer commune, notamment par l’installation de stations d’épuration qui constitue un enjeu majeur.

Faire valoir la position française à l’international et pousser les outils de lutte contre les atteintes à la biodiversité. On ne peut en effet se contenter de mesures françaises et européennes, sinon à fausser la concurrence à notre détriment et favoriser nos voisins.
Annuler les subventions de l’OMC conduisant à la surpêche qui représentent la moitié des 40 milliards dépensés actuellement.
Pousser les parties signataires de la convention de Barcelone (Méditerranée) à intégrer des objectifs drastiques de réduction des rejets plastiques et chimiques en mer depuis les côtes et les navires.
Lancer un plan d’échange de bonnes pratiques (formations, brevets, etc.) avec les États africains manifestant la volonté d’augmenter leurs capacités de lutte contre ces pollutions.

Mettre en place des opérations de sensibilisation (opérations de ramassage des déchets par les élèves à proximité du littoral, des fleuves, rivières et ruisseaux, etc.).

Faire aboutir le projet de mise en place d’une zone de contrôle des émissions d’oxydes de soufre (zone SECA) en mer Méditerranée

Poursuivre le développement des installations de raccordement électrique des navires à quai en Méditerranée

Mettre en œuvre un vaste « plan Marshall » de construction de stations d’épuration sur le pourtour méditerranéen.

Accroître la zone couverte en Méditerranée par des aires protégées, en particulier sur la rive sud.

 Lutter contre la maltraitance animale

  1. Rendre obligatoire la vidéosurveillance dans tous les abattoirs
    • afin de lutter contre la maltraitance animale, mettre en place des cahiers des charges plus stricts et renforcer la formation pratique du personnel.
  2. Négocier avec les cultes une solution respectueuse des traditions qui permette un abattage avec étourdissement
  3. Encourager l’élevage de qualité et créer un label «Bien-être animal»
    • évaluant notamment les conditions de production, d’élevage, de transport et d’abattage des animaux ainsi que la formation de tous les acteurs de la filière au respect du bien-être animal.
  4. Soutenir et mieux répartir les refuges actuellement débordés par le trop grand nombre d’animaux qu’ils reçoivent et le peu de moyens dont ils disposent
    • La ville dont Nicolas Dupont-Aignan fut le maire durant 22 ans a été lauréate du Ruban d’honneur de la Fondation 30 Millions d’Amis.
  5. Garantir le financement des associations de protection des animaux via un fonds budgétaire alimenté par des taxes sur les importations d’animaux (usines à chiots des pays de l’est…)
  6. Mettre fin aux subventions des activités contraires à la dignité animale
  7. Interdire les expérimentations scientifiques sur les animaux lorsqu’il existe des méthodes alternatives
  8. Renforcer les campagnes de prévention et de sanction d’abandon des animaux
    • Systématiser l’interdiction à vie de posséder un animal domestique pour ceux qui abandonnent leur animal.
  9. Créer dans l’ensemble des parcs publics régionaux des espaces réservés aux chiens et aux chats afin de permettre à ces animaux d’évoluer en liberté
  10. Interdire la consommation de viande de cheval (proposition de loi sur le statut juridique du cheval, déposée à l’Assemblée nationale par Nicolas Dupont-Aignan)
  11. Encourager la création de fermes pédagogiques
  12. Lutter contre les trafics d’animaux et contrôler les importations
  13. Inciter les éleveurs à acheter des animaux français via une charte qui valorisera l’élevage français
  14. Créer une délégation interministérielle pour la Dignité animale
  15. Renforcer la collaboration entre médecins et vétérinaires et améliorer ainsi l’étude des zoonoses, maladies dont les agents se transmettent des animaux à l’être humain et réciproquement
  16. Suppression de la TVA sur les frais vétérinaires