Le constat

La culture n’est pas un luxe, mais une nécessité. La culture n’est pas une fantaisie mais une ardente obligation. La culture n’est pas un boulet mais un atout. La culture n’est pas une dépense sans contrepartie mais un enrichissement, personnel par le supplément d’âme qu’elle met dans la vie de chacun, collectif par la cohésion nationale qu’elle suscite, et même matériel par son pouvoir d’attraction, les multiples activités et les considérables recettes, directes et indirectes, qu’elle engendre. La culture est l’un des éléments qui permet à l’homme de s’élever et de se transcender. La culture n’est pas l’affaire de la gauche ou de la droite, mais de la collectivité nationale tout entière. La culture est au cœur de notre civilisation.

Le temps est venu de retrouver une authentique ambition pour la Culture et de s’en donner les moyens par la création d’un ministère régalien qui réaffirme le rôle de l’Etat dans ses différentes sphères de compétences culturelles.

Une ambition culturelle à retrouver et une nécessité de se libérer des influences anglo-saxonnes

La puissance publique a progressivement et insensiblement renoncé à imposer la moindre contrainte au secteur public de l’audiovisuel, aussi bien sous l’angle de la qualité qu’en volonté de défense de la création française et francophone.

La diffusion massive des anglicismes dans les films, les séries, les administrations publiques, bref dans des secteurs subventionnés ou dépendants de l’Etat devraient écorcher les oreilles de nos décideurs. Il n’en est rien et le fatras de textes et d’interventions écrits et énoncés dans la langue de Shakespeare prend des proportions alarmantes.

Un patrimoine exceptionnel à mieux valoriser

Avec plus de 43 000 édifices classés ou inscrits monuments historiques, la France détient un ensemble exceptionnel de bâtiments à valeur artistique et historique. Il est impératif de sauvegarder et de valoriser ce patrimoine constitutif de l’identité de notre pays et de jouer pleinement cet ajout majeur pour notre prestige et notre économie.

Le tourisme patrimonial est une des bases essentielles de notre attractivité touristique, secteur qui pesait, avant la crise COVID 7,4% du PIB, avec 83,8 millions de visiteurs étrangers. Dans certaines zones enclavées, le patrimoine est devenu la principale ressource économique, le développement touristique des villes et villages traversés par le chemin de Saint Jacques de Compostelle du Puy en Velay aux Pyrénées en est une bonne illustration.

Aujourd’hui, alors que l’Etat peine à entretenir ce patrimoine considérable (plus de 20% des monuments classés monuments historiques sont en péril), nombre d’initiatives se font jour à l’échelle locale pour réhabiliter et redonner une seconde vie à nos monuments, nos musées, nos châteaux (comme en témoigne la restauration par l’équipe de Nicolas Dupont Aignan de la propriété Caillebotte à Yerres en Essonne). Il faut à la fois renforcer et garantir tant sur la durée que sur les montants alloués les moyens d’intervention de l’Etat pour créer un cercle vertueux.

De nombreuses études mettent en évidence aujourd’hui l’effet levier de l’Etat par l’abondement des collectivités territoriales et des propriétaires qu’ils soient publics ou privés. Une ambitieuse politique du patrimoine ne coûterait finalement que quelques dizaines de millions d’€ supplémentaires au budget de l’Etat (et non les quelques centaines de millions d’euros affichés) grâce aux effets multiplicateurs induits : TVA reversée, charges sociales payées, emplois directs et indirects non délocalisables créés…, sans oublier le maintien des savoir-faire et la transmission d’expertises uniques.

Le rôle fondamental des propriétaires gestionnaires de monuments historiques privés devra être réaffirmé et une politique d’aide aux petites communes déployée.
De même, le dispositif Malraux qui a permis en son temps de sauver nombre de nos centres villes historiques doit être relancé et étendu aux zones rurales.

Enfin, il est clair que pour préserver le patrimoine monumental et paysager de notre pays et l’attractivité touristique qu’il génère, il est temps de redéfinir une véritable politique d’aménagement du territoire permettant de réglementer l’urbanisme sauvage des entrées de ville.

Un accès à la culture pour tous à remettre au cœur de la politique culturelle

La culture est un élément clé de notre identité collective. Il est nécessaire que l’initiation aux œuvres marquantes de notre patrimoine artistique, culturel, littéraire s’effectue dès le plus jeune âge avec des pédagogies adaptées. La transmission de la culture doit être une des missions premières du système éducatif, mais également de l’ensemble des organismes publics de cette sphère.

L’Education nationale ne propose aucune vision à long terme

C’est tout d’abord à l’Etat qu’il revient, par le biais de l’Education nationale, d’ouvrir, de permettre et de favoriser l’accès de tous à toutes les formes de la culture. L’enseignement, et pas seulement l’enseignement artistique proprement dit, a pour fonction de transmettre la connaissance, d’apprendre la maîtrise et de donner le goût de la langue, de la littérature, des arts plastiques et numériques, de la musique, du cinéma, du spectacle vivant dans un monde où l’accroissement de la longévité, l’augmentation du temps de loisir, le progrès des techniques de communication laissent de plus en plus de place et offrent de plus en plus de disponibilité à la gratuité.

La création artistique a une place importante à occuper à l’école : elle apprend le travail en équipe, développe la confiance en soi, l’empathie mais aussi l’humilité, renforce les aptitudes de mémorisation et de prise de parole en public mais par-dessus tout, elle donne le sens et le goût du beau. Par ailleurs les jeunes prennent conscience qu’être artiste est un véritable métier qui demande beaucoup de préparation et de travail personnel. Ils voient aussi que par sa création, l’artiste entraine avec lui d’autres corps de métiers : décorateurs, menuisiers, costumiers…

Certes, nous ne sommes pas tous, de manière égale, sensibles à l’art, mais l’essentiel est que soit donnée à tous la possibilité de le découvrir, et à chacun celle de faire des choix éclairés. Soyons ambitieux : éveillons au désir de culture !

Une politique culturelle trop orientée vers un public d’initiés

Musées, salles de spectacles et d’expositions, radios et chaînes de télévision publiques doivent remettre la pédagogie et la transmission didactique de notre patrimoine culturel au cœur de leurs priorités. Plutôt que des programmations pour un public limité, il faut remettre nos institutions au service d’une « culture populaire » de qualité.

Dans les musées, on constate que le niveau de fréquentation reflète de plus en plus les inégalités sociales : en 1973, la part de cadres ayant visité un musée était 2,7 fois plus élevée que celle des ouvriers non qualifiés, elle est aujourd’hui 4 fois plus élevée. Il faut donc élargir l’accès aux musées, en renforçant les liens avec l’Education nationale et en proposant la gratuité le dimanche.

 

Il convient aussi de mieux valoriser les fleurons que sont l’Opéra de Paris, l’Odéon, l’Opéra de Lyon, la Comédie Française, ou la Philharmonie de Paris, les scènes nationales, les Maisons de la culture, les centres dramatiques régionaux en programmant de manière régulière la diffusion de leurs spectacles et concerts à des heures de grande écoute.

Plus généralement, les chaînes de télévision publiques, dont on a de plus en plus de peine à différencier les programmes de ceux des chaînes privées, doivent se démarquer par une programmation de qualité à même d’intéresser un public large. Outre-manche, la BBC a multiplié les succès d’audience avec les adaptations de classiques de la littérature britannique, et en a fait une source de rayonnement de la culture britannique à l’étranger ; c’est de ce modèle que France Télévisions devrait s’inspirer.

La fracture géographique ne se réduit pas et la ruralité est trop souvent laissée pour compte

Le mouvement de décentralisation culturelle, initiée par André Malraux, est encore imparfaitement réalisé, malgré un maillage beaucoup plus étroit de notre territoire.

La situation actuelle reste bien plus inspirée d’un mouvement de déconcentration, avec un export du parisianisme vers la province. Des initiatives, notamment autour des questions patrimoniales, délaissées par la nouvelle gauche, commencent à s’engager, mais sont bien peu soutenus.

Trop peu d’initiatives encore partent des territoires et certains territoires sont encore négligés : l’Aquitaine et le Sud-ouest en général, l’Occitanie, la Champagne, le Massif central (Auvergne et Limousin) et plus encore les Alpes, malgré une activité non négligeable. À l’inverse, certaines régions apparaissent comme des modèles : l’on retrouvera par exemple un maillage serré de Scènes Nationales et Centre Nationaux (Dramatiques ou Chorégraphiques, ou Scènes lyriques) dans le « triangle » Orléans-Tours-Angers, ou en Rhône-Alpes (Annecy, Chambéry, quatre structures à Grenoble, deux à Valence, sans ajouter les propositions multiples de Lyon et Saint-Étienne).

Les artistes et le spectacle vivant, qui permettent à la France de rayonner dans le monde, à soutenir davantage

La France est l’un des premiers pays au monde pour l’abondance, la diversité et la qualité de sa création. Le spectacle vivant est au cœur de cette spécificité culturelle qui participe à l’identité et au rayonnement de notre pays. Les créateurs font face à la difficulté de diffusion des œuvres une fois celles-ci créées. Beaucoup de spectacles voient le jour en France pour un trop petit nombre de représentations.

L’Etat se doit d’encourager le développement de spectacles professionnels et la création artistique sur tous les territoires en favorisant les résidences de troupes et d’artistes professionnels. La création permet le rayonnement d’un territoire et lui permet de trouver son identité. Aujourd’hui l’identité de la création française doit retrouver sa place dans un monde ou la globalisation nous entraîne vers une culture « unique ». Le sujet n’est évidemment pas de fermer la porte aux productions étrangères mais d’encourager le développement de créations professionnelles françaises.

En outre, le régime des intermittents ne permet pas suffisamment aux artistes de donner des cours dans les écoles, les collèges et les lycées. Les heures de travail déclarées par les artistes et techniciens du spectacle comme interventions en milieu scolaire ou éducatif, sont prises en compte pour l’ouverture de droits à l’assurance chômage dans une limite de 55 heures (90 h pour un artiste âgé de plus de 50 ans).

Une nécessité de s’adapter enfin à la révolution numérique

Le numérique est le plus extraordinaire vecteur d’accès à la culture avec notamment sa capacité de diffusion à l’ensemble de la population, entre autres dans nos écoles.

Mais la volonté politique d’utiliser cet instrument fait trop souvent défaut, et nos plus grandes institutions, faute de moyens, sont trop souvent contraintes de s’effacer devant les géants du numérique. Ainsi la BNF a signé un accord avec Google pour la numérisation de son fonds. La question de la souveraineté numérique est cruciale et la cécité des pouvoirs publics effrayante : nos stratégies, nos brevets, nos conversations, nos secrets sont à livre ouvert pour autrui. Il faut affirmer une vérité : la souveraineté nationale ne saurait exister sans souveraineté numérique.

En parallèle, le système de droits d’auteur traditionnel qui est à bout de souffle cherche à se maintenir par tous les moyens. La loi Hadopi ne permet ni de lutter efficacement contre le piratage, ni de rémunérer les créateurs à hauteur de leur audience. Il est nécessaire d’évoluer vers un système de licence globale, plus équitable et transparent, qui permettra un accès illimité et sans contrainte à l’ensemble du catalogue culturel. Les droits d’auteur seront rémunérés bien plus efficacement par les fournisseurs d’accès Internet.

L’enjeu n’est pas mince : il s’agit de créer une médiathèque universelle à laquelle chaque citoyen aurait accès : livres, films, pièces de théâtre, chansons…Victor Hugo, dans un discours prononcé à l’Assemblée Nationale en 1848, mais toujours actuel, expliquait déjà pourquoi l’accès à la culture est fondamental :

« Un mal moral, un mal profond nous travaille et nous tourmente.

Ce mal moral, cela est étrange à dire, n’est autre chose que l’excès des tendances matérielles.

Et bien, comment combattre le développement des tendances matérielles ? Par le développement des tendances intellectuelles. (…)

Il importe, messieurs, de remédier au mal ; il faut redresser pour ainsi dire l’esprit de l’homme ; il faut relever l’esprit de l’homme, le tourner vers la conscience, vers le beau, le juste et le vrai, le désintéressé et le grand. C’est là, et seulement là, que vous trouverez la paix de l’homme avec lui-même et par conséquent la paix de l’homme avec la société.

Pour arriver à ce but, messieurs, que faudrait-il faire ? Il faudrait multiplier les écoles, les chaires, les bibliothèques, les musées, les théâtres, les librairies. »

Notre programme culturel s’articule autour de 3 grands objectifs :

  • Sauvegarder et faire vivre notre patrimoine,
  • Renouer avec une ambition culturelle sur l’ensemble du territoire
  • Permettre l’accès à la culture pour tous

Nos mesures

A. Sauvegarder et faire vivre notre patrimoine. Connaître notre patrimoine et le protéger

  1. Réaliser l’inventaire des richesses patrimoniales du pays ne faisant pas l’objet d’un classement « Monument historique » afin qu’elles soient intégrées dans les plans d’urbanisme et préservées
  2. Etendre le programme de numérisation du patrimoine français et procéder à sa mise en ligne sur un portail unique des données culturelles publiques numérisées (archives et état civil compris) de façon à faciliter leur diffusion auprès du grand public.
    • Faire du patrimoine un élément obligatoire des programmes de la formation des architectes.
    • Promouvoir la formation par alternance comme la règle de base pour les métiers du bâti ancien et affecter des ressources aux entreprises pour financer les moyens humains et techniques nécessaires à cette formation.
    • Mettre en place des formations courtes destinées aux « auto-restaurateurs » qui s’engagent d’eux-mêmes dans des travaux de restauration, comme c’est le cas pour le patrimoine du pays, souvent de petite taille et rural.
    • Stimuler la formation permanente des artisans, dont la défaillance est aujourd’hui un frein à des restaurations de qualité.
  3. Intégrer le respect du patrimoine bâti et paysager dans la mise en œuvre du développement durable : la mise en œuvre des exigences du développement durable ne doit pas se faire au détriment de notre patrimoine et de la qualité des terroirs.
  4. Renforcer les formations aux métiers du patrimoine.
  5. Proposer des notices explicatives et interactives accessibles par un QR-Code à scanner pour tous les monuments et sites de France.

Mettre en place un soutien massif de la puissance publique

  1. Rétablir les crédits d’entretien et de restauration du patrimoine amputés ces dernières années et consacrer 400 M d’€ par an (contre 380 M€ en 2012 et 355 M€ en 2021 et en 2022) afin de mettre fin à la dégradation des monuments et objets d’art.
  2. Sanctuariser le dispositif Malraux d’exonération fiscale pour les propriétaires d’immeubles anciens faisant l’objet d’une restauration complète en déplafonnant la déduction fiscale.
  3. Créer un fond de sauvegarde du patrimoine rural qui ouvrirait une déduction fiscale de 66%, dans une limite de 7 500 €, pour les dons aux communes de moins de 1000 habitants. Les missions de fond s’articuleraient autour de quatre champs d’action : l’inventaire, la restauration des œuvres, la prévention des risques majeurs, la valorisation.
  4. Utiliser les chantiers publics de restauration du patrimoine comme outils d’apprentissage et de réinsertion pour les jeunes non qualifiés, chômeurs de longue durée et ouvrir des contrats de travail universel pour les jeunes et les chômeurs de longue durée dédiés au patrimoine. Pour mémoire, à l’opposé du revenu universel sans contrepartie, notre contrat de travail universel proposera une activité d’intérêt général à mi-temps au service des collectivités contre une allocation de réinsertion
  5. Accompagner la création de parcs à thème historique en régions, sur le modèle du Puy-du-Fou.

Simplifier la gouvernance du patrimoine

  1. Créer une délégation interministérielle entre les ministères du patrimoine et de l’environnement (aujourd’hui les DRAC et les DREAL (Directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement) peuvent être amenées à recevoir des ordres contradictoires).
  2. Simplifier et clarifier les compétences des collectivités locales sur le patrimoine. Les communes doivent pouvoir gérer un budget pour l’entretien du patrimoine.
  3. Développer la Fondation du patrimoine pour la sauvegarde du patrimoine non protégé et la doter de moyens d’action adaptés.

B. Renouer avec une ambition culturelle sur l’ensemble du territoire. Accroître considérablement le rayonnement de la culture française en France

  1. Créer un grand ministère de la Culture englobant le patrimoine, le tourisme, le spectacle vivant, les arts, les lettres, le cinéma et la communication.
  2. Protéger et faire rayonner la langue française en France et hors de France : proscrire l’écriture dite « inclusive » et l’orthographe réformée de 1991 ; Enrichir la langue française, sur le modèle québécois, plutôt que de créer des anglicismes.
  3. Sanctuariser le 1% du budget de la nation dédié à la culture et consacrer 0,5% du budget de tous les grands programmes d’équipements publics à la création artistique.
  4. Imposer une pièce de théâtre hebdomadaire du répertoire classique sur les principales chaînes du service public (France 2 ou France 3) en première partie de soirée
  5. Augmenter la proportion de fictions françaises face aux fictions étrangères et lancer un grand programme de production de fictions historiques, permettant à tous de se familiariser avec le récit national.
  6. Innover avec une programmation participative : suite à un appel à projets, les spectateurs se verraient proposer un choix de fictions et voteraient pour celles (les deux ou trois ?) qu’ils souhaitent voir produire par France Télévisions dans les deux années à venir.
  7. Réduire la fracture géographique d’accès à la culture, notamment dans les territoires ruraux : resserrer le maillage des structures nationales (Musées nationaux, Scènes nationales, C.D.N., C.C.N., C.L.N.), notamment en
    • Créant de structures multi-sites.
    • Généralisant l’itinérance des spectacles, des collections et des fonds livresques.
    • Améliorant leur diffusion en systématisant autant que possible les captations vidéos de spectacles et la numérisation des collections.

Soutenir le spectacle vivant et vidéo

  1. Développer le mécénat par le biais d’un assouplissement de la loi Aillagon : porter le plafond de réduction de l’impôt sur les sociétés de 0,5 à 1% du chiffre d’affaires des entreprises.
  2. Conserver le régime de l’intermittence, seul adapté aux enjeux créatifs des métiers artistiques.
    • Cela suppose, grâce à un dialogue entre les partenaires sociaux et toutes les parties prenantes, la clarification du périmètre, la fin des abus de certains employeurs y compris publics (les fonds de l’intermittence ne doivent pas être siphonnés par quelques grosses structures), et la définition des voies et des moyens d’un accord viable et pérenne.
  3. Instaurer la transparence dans l’attribution des subventions et veiller au renouvellement des jurys
  4. Soutenir les arts du cirque en créant une délégation dissociée du théâtre, au sein du ministère de la culture, respectant tout autant le cirque traditionnel que le cirque contemporain
  5. Assurer la survie de l’opéra en France : Inscrire de manière beaucoup plus nette l’art lyrique dans les programmes scolaires dans les cours de musique et Utiliser la télévision comme levier de diffusion plus fréquent.
  6. Soutenir la tradition foraine aux confluences du commerce, du divertissement et des arts populaires de la rue, en y associant le ministère de la culture.
  7. Considérer la création de jeux-vidéos comme un art à part entière, avec une délégation dédiée
  8. Abroger la loi Hadopi et assurer une juste rémunération des auteurs grâce au mécanisme d’une licence globale, prélevée sous la forme d’une contribution forfaitaire mensuelle sur chaque abonnement Internet, et redistribuée au prorata des audiences respectives.
  9. Créer une plateforme publique unique de diffusion des contenus culturels regroupant les contenus de l’audiovisuel public, de la BNF, des grands musées, etc.
    • Cela suppose, grâce à un dialogue entre les partenaires sociaux et toutes les parties prenantes, la clarification du périmètre, la fin des abus de certains employeurs y compris publics (les fonds de l’intermittence ne doivent pas être siphonnés par quelques grosses structures), et la définition des voies et des moyens d’un accord viable et pérenne.

 Permettre l’accès à la culture pour tous

REMETTRE NOS INSTITUTIONS AU SERVICE D’UNE CULTURE POPULAIRE DE QUALITÉ
  1. Instaurer la gratuité des musées le dimanche pour les Français et les résidents en France.
  2. Offrir un « ticket découverte culturelle » par an à tous les Français à partir de 16 ans.
    • Le ticket donnera droit à 2 options à choisir parmi un billet de cinéma Art et essai, une place de théâtre, une exposition, un concert et une visite d’un monument historique. Ce ticket découverte remplacera le Pass culture Macron qui est trop souvent utilisé pour télécharger des contenus sans rapport avec la culture française.
  3. Lancer un plan de sauvegarde des églises et des établissements culturels (salles de cinéma, musées…) en milieu rural en s’appuyant notamment sur le signalement de citoyens qui pourront, via des pétitions, avoir accès aux services du ministère de la culture pour protéger les endroits en question.
RENOUER AVEC UN ENSEIGNEMENT CULTUREL AMBITIEUX
  1. Eveiller les enfants à la connaissance du patrimoine national et à l’art dès l’école primaire, par un enseignement adapté et en partenariat avec les institutions et les associations reconnues.
  2. Mettre en place un véritable enseignement d’histoire de l’art dans les collèges et les lycées, avec création d’un CAPES dans cette discipline.
  3. Faire de l’enseignement artistique une priorité et favoriser l’intervention d’artistes dans le système éducatif en doublant le plafond d’heures prises en compte dans l’assurance chômage (110 heures contre 55 actuellement).
  4. Permettre à tous les écoliers de préparer au moins une œuvre artistique (pièce de théâtre, concert, film, exposition photographique…).
  5. Inclure dans la formation initiale et continue des enseignants du premier comme du second degré un enseignement sur la pédagogie des arts et l’exploitation didactique des sorties scolaires
FAVORISER L’ACCÈS À LA CULTURE DES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP
  1. Augmenter les fonds de livres audios et en braille dans les bibliothèques et médiathèques.
  2. Développer les expériences, déjà existantes, de cartels numériques, interactifs et accessibles dans les musées et lieux d’exposition pour palier par exemple l’impossibilité pour une personne à mobilité réduite de lire un cartel affiché à une hauteur inaccessible ; systématiser la mise à disposition des audioguides à destination des mal-et-non-voyants, développer les dispositifs tactiles et olfactifs pour ces mêmes personnes.
  3. Rendre le spectacle vivant plus accessible à tous les publics, en généralisant des expériences locales comme pour les non-voyants : les visites tactiles de décor en amont du spectacle et les chuchoteurs de salle qui glissent à l’oreille ce qui se passe sur scène ; pour les personnes sourdes et malentendantes : systématiser l’usage du sur-titre ou proposer, partout où cela est possible, des signeurs de salle. Étendre cette proposition de sous-titrage aux cinémas, même pour les films français
  4. Mettre en place un référentiel national des réductions tarifaires ou gratuités, qui aujourd’hui restent à la discrétion de chaque structure culturelle.