La Défense nationale est incarnée par les femmes et les hommes qui risquent leurs vies et combattent sur tous les théâtres d’opérations, au service de la France et des Français. Ils œuvrent pour reconquérir notre indépendance nationale, mise à mal par la compétition des puissances et menacée par le totalitarisme islamique.

En euros constants[1], le budget de la Défense était passé de 39 milliards d’euros en 1990 à 31,4 milliards d’euros en 2014, soit une diminution de 20 % en vingt-cinq ans. Les effectifs du ministère des Armées sont quant à eux passés entre 2007 et 2019 de 340 000 à 271 000 ; le nombre de militaires a reculé sur cette période de 262 000 à 210 000, soit une diminution de 52 000 hommes capables de protéger notre pays. Ces coupes se sont en outre accompagnées d’une forte dégradation de la condition militaire – infrastructures de vie, moyens d’entraînement, petits équipements.

Les attentats de 2015 ont entraîné une prise de conscience – tardive – des gouvernements qui se sont succédés depuis. Ainsi, alors que la France consacrait 1,6 % de son PIB aux dépenses militaires en 2016, elle en consacre en 2020 près de 1,9 %. Pour mémoire, le premier budget du général de Gaulle voyait la nation consacrer 5,44 % de son PIB aux dépenses militaires. Notre objectif sera de revenir à un taux de 2,5 %.

Cet effort demeure toutefois insuffisant au regard de l’évolution géopolitique du monde et de la place que la France entend y occuper. De l’avis même de nos chefs d’état-major, les armées françaises sont aujourd’hui un outil de gestion de crise efficace mais ne sont pas prêtes pour la guerre, situation dangereuse au vu de la dégradation rapide de la situation géopolitique.

Il s’agit en effet de donner à nos soldats les moyens d’agir et d’accomplir les missions vitales qu’ils mènent pour notre pays – défense du territoire national et projection dans les zones de conflit. Il s’agit de fournir à notre armée, assurance-vie de la Nation, les moyens de mener à bien les tâches qui lui incombent, en veillant notamment à donner aux femmes et aux hommes qui la composent un environnement de travail adéquat. Il faut également s’assurer d’équiper au mieux nos militaires, avec des matériels à la pointe de la technologie, grâce en particulier à une industrie de défense nationale indépendante puissante et bien organisée.

Pour atteindre ces objectifs, un effort déterminé de montée en puissance de nos forces armées doit être entrepris, mettant particulièrement l’accent sur le nombre d’unités de premier rang de la Marine nationale (second porte-avions, frégates) afin de la rendre capable de défendre nos intérêts de grande puissance maritime ainsi que sur le format de la force opérationnelle terrestre. Sur le plan industriel, outre la garantie de la modernisation de la dissuasion nucléaire, un large effort pour assurer à la France la maîtrise souveraine des technologies stratégiques dans les années à venir sera entrepris. La condition militaire ainsi que la situation des anciens combattants, enfin, feront l’objet d’une attention toute particulière tant il vrai que c’est d’abord dans la qualité et le dévouement exemplaire des hommes et les femmes qui servent sous ses drapeaux que réside la force de la Nation.

L’atteinte de ces objectifs nécessitera le recrutement d’environ 40 000 militaires supplémentaires sur la durée du quinquennat pour atteindre 250 000 militaires en 2027, c’est-à-dire faire retrouver aux armées le format qui était le leur avant les réductions brutales décidées par Nicolas Sarkozy en 2008 et poursuivies par François Hollande.

Pour rappel, la trajectoire financière prévue par la présente LPM prévoit de dépenser 44 milliards d’euros en 2023 et 50 milliards d’euros en 2025. En 2027, les ressources budgétaires allouées à la défense qui serviront à financer les mesures proposées ci-dessous seront de 56 milliards d’euros avec un objectif de ratio dépenses militaires / PIB de 2,5 %.

[1] Référence : valeur de l’euro en 2014

Crédits de paiements prévus pour la mission défense, en Md€

 

2022 2023 2024 2025 2026 2027
41 44 47 50 53 56

Le constat

Des moyens militaires insuffisants par rapport aux ambitions affichées par notre pays

Depuis 1964 la dissuasion nucléaire demeure un fondement essentiel de la Défense de la France. Elle constitue un choix politique souverain, assumé par tous les présidents et tous les gouvernements de la Ve République. Option stratégique offerte au Président de la République, consistant à pouvoir infliger, en permanence et en toutes circonstances, des dommages inacceptables à tout État qui menacerait de s’en prendre aux intérêts vitaux de la France, elle est un élément central et structurant d’une stratégie politique globale en matière de sécurité et de défense. La modernisation de ses deux composantes océanique et aéroportée, actuellement en cours, doit être conduite à son terme.

Le format de nos armées n’est pas suffisant pour faire face au niveau de la menace qui pèse se nos intérêts nationaux, dans un environnement géopolitique en dégradation rapide. Le nombre de bâtiments de premier rang de la Marine nationale est, de l’avis général, bien trop faible pour lui permettre d’effectuer correctement ses lourdes missions sur tous les océans et l’absence de deuxième porte-avion nous interdit de disposer en permanence d’un groupe aéronaval pour projeter la puissance de la France.

En ce qui concerne l’armée de Terre, le format de la force opérationnelle terrestre (77 000 hommes) est aujourd’hui trop faible pour nous donner les moyens de projection de puissance à la hauteur des ambitions de la France. Le niveau d’engagement actuel, qui ne semble pas devoir se réduire dans les années à venir, place déjà les armées dans une situation limite par rapport à leur moyen et ne laisse aucune marge de manœuvre en cas de grave crise. Le suremploi des forces pèse également sur la préparation opérationnelle.

Malgré les investissements consentis dans les nouveaux milieux de conflictualité, le spatial et les risques cyber, les capacités françaises y sont encore insuffisantes par rapport à celles des plus grandes puissances et devraient être renforcées de façon déterminée dans les années à venir pour éviter tout décrochage.

L’Union européenne ne soutient pas les industries française et européenne de Défense. En témoigne la réglementation absurde sur les aides d’Etat qui rend parfois difficile le soutien de nos industriels – alors que leurs concurrents n’ont pas ces problèmes. Non moins inadmissible est le tropisme américain de nos partenaires européens à l’heure d’acheter du matériel militaire, qui doit nous rappeler que la coopération européenne a des limites dans la mesure où aucun autre Etat européen ne partage réellement la volonté française d’indépendance par rapport aux Etats-Unis.

S’agissant de la condition militaire, le problème majeur auquel est confronté le ministère des armées est celui de la fidélisation insuffisante des effectifs incorporés, qui pourrait à terme mettre en danger la capacité opérationnelle des armées. Les conditions de casernement souvent médiocres ainsi que l’usage de certains matériels vieillissant viennent aujourd’hui s’ajouter aux servitudes intrinsèques à la fonction militaire et menacent le moral de nos soldats. Ce problème touche notamment les spécialités marquées par leur caractère répétitif, à l’exemple des fusiliers, ainsi que celles en concurrence directe avec le secteur privé (maintenanciers aéronautiques, atomiciens, informaticiens, etc.). Les armées sont globalement confrontées à un raccourcissement de la durée des contrats des nouveaux recrutés et à des taux de renouvellement des contrats trop faibles pour optimiser les coûts de formation et disposer de soldats ayant une bonne expérience opérationnelle. Par ailleurs, la mobilité des militaires est plus forte que dans la fonction publique, et les difficultés qu’elle implique en termes de vie personnelle sont en décalage croissant avec les aspirations contemporaines. Ces contraintes doivent impérativement être compensées.

La montée en puissance de la réserve opérationnelle, intégrée en 2016 au sein d’une « garde nationale » qui comprend également la réserve de la gendarmerie. La hausse des effectifs de la réserve opérationnelle a cependant été très limitée (ils sont passés de 35 000 à 40 000 en quatre ans) et sont pour l’heure insuffisants pour permettre une véritable montée en puissance de la capacité d’action de l’armée sur le sol national en cas de crise grave.

En matière de renseignement, les capacités françaises sont reconnues dans le monde entier et ont fait l’objet d’investissements notables ces dernières années, qu’il convient de saluer. Cependant, les effectifs des services de renseignements, intérieurs comme extérieurs, sont trop faibles par rapport aux ambitions de puissance de la France, en particulier en comparaison avec ceux de leurs équivalents britanniques.

La fin de la conscription décidée par le président Chirac en 1996, justifiée par la transformation des besoins des armées, a laissé un vide en l’absence de rite républicain commun permettant à toute la jeunesse de France de partager une expérience collective. En outre, la très bonne image des armées dans la population appelle aujourd’hui à réinventer des formes de participation plus large des citoyens à l’effort de défense, qui ne se limitent pas à l’engagement dans la réserve opérationnelle.


Nos 15 mesures

Renouer avec une politique d’indépendance nationale, renforcer nos moyens matériels et sanctuariser le budget de la Défense à 2,5% du PIB (2% à l’heure actuelle).

  1. Sortir du commandement intégré de l’OTAN (fidèles à la pensée du général de Gaulle).
    • La trahison anglo-saxonne à propos du contrat des sous-marins (55 milliards d’€ !) illustre le danger pour la France d’être encapsulée dans un organisme inféodé aux intérêts américains. De façon générale, plus la France est soumise aux Etats-Unis, moins elle est respectée. Regagner notre indépendance militaire et stratégique nous fera apparaître aux yeux du monde comme une nation fière, ne poursuivant qu’un seul objectif : la défense de son intérêt supérieur, c’est à dire de sa sécurité, de ses alliances, de ses débouchés et approvisionnements et de sa vision du monde
  2. Maintenir et poursuivre l’effort de modernisation de la dissuasion nucléaire.
    • Nous veillerons à l’adaptation des moyens de tests et d’essais de l’Office national d’études et de recherches aérospatiales (ONERA), poursuivrons le programme d’équipement permettant la simulation des essais des armes nucléaires, notamment dans le cadre de l’accord franco-britannique Teutates de 2010 et nous assurerons de la poursuite des programmes de modernisation des transmissions, de réalisation d’infrastructures, de sécurisation des sites et de sûreté nucléaire ;
    • Nous veillerons à préserver un vivier de compétences dans le domaine nucléaire via une politique concertée entre le ministère des armées et celui de l’enseignement supérieur ;
    • Nous assurerons un suivi permanent et précis des compétences industrielles critiques nécessaires à la réalisation des armes et des vecteurs de la dissuasion nucléaire et mettrons en place les dispositifs nécessaires pour maintenir de façon opérationnelle ces compétences, par le biais de programmes de recherche ou de dispositifs de protection du patrimoine scientifique et technique ;
    • Nous renforcerons les capacités de veille et de surveillance des évolutions technologiques et des capacités des pays étrangers, notamment dans les domaines de la défense anti-missiles, du déni d’accès, de la cyberdéfense et de l’espace extra-atmosphérique, afin de réduire les risques de « surprise technologique », ainsi que dans le domaine de la lutte contre la prolifération.
  3. Développer notre Marine pour défendre notre souveraineté et assurer à la France son rang :
    • Nous lancerons la construction d’un second porte-avions, indispensable pour assurer la disponibilité permanente de notre groupe aéronaval (coût estimé : 6 milliards d’euros au total sur sa durée de vie de 40 ans). Au programme de renouvellement du porte avion Charles de Gaulle, lancé en fin 2020, se verra ajouter un second exemplaire.
    • Le nombre de frégates de premier rang, indispensables à la projection de la puissance navale française et à la protection de nos flux d’approvisionnement stratégiques sera doublé pour passer de 15 à 30, nombre estimé nécessaire par l’amiral Prazuck, ancien chef d’état-major de la Marine, pour la rendre capable d’accomplir les missions qui lui sont aujourd’hui confiées ;
    • La France dispose de cinq forces de souveraineté dans les départements, régions et collectivités d’outre-mer des Antilles, de Guyane, de l’océan Indien (La Réunion et Mayotte), de Nouvelle-Calédonie et de Polynésie française. Ce dispositif chargé de défendre notre zone économique exclusive (ZEE) a cependant été touché par une déflation importante des effectifs et a subi des retards successifs de livraison de nouveaux matériels. Nous rattraperons le retard pris en matière de renouvellement des patrouilleurs, mais également de remonter en puissance sur la capacité amphibie outre-mer, se doter de moyens de reconnaissance et de patrouille maritime dont est aujourd’hui dépourvue la Marine nationale et renforcer nos infrastructures.
  4. Renforcer la capacité de projection de nos armées en musclant notamment la force opérationnelle terrestre (FOT) – capacité opérationnelle projetable de l’armée de terre – et en renforçant la préparation opérationnelle et la disponibilité des forces.
  5. Accroître la capacité de projection de l’armée de Terre et le niveau de leur préparation opérationnelle des forces :
    • Etant donné le niveau actuel des menaces et le maintien de nos ambitions nationales, dans un environnement géopolitique en dégradation constant, nous porterons la force opérationnelle terrestre à 100 000 hommes (contre 77 000 prévus au terme de l’actuelle LPM) ;
    • La préparation opérationnelle des armées reste inférieure aux objectifs fixés, avec de réelles préoccupations dans chacune des armées. L’indisponibilité des équipements aéronautiques, la remontée en puissance de la force opérationnelle terrestre (FOT), l’opération Sentinelle et les renoncements qu’elle a impliqués, ainsi que le nombre élevé d’OPEX expliquent les difficultés des armées à atteindre le niveau de réalisation des activités et d’entraînement prévu ;
    • Nous veillerons à améliorer le maintien en condition opérationnelle (MCO) afin de rompre avec le manque de disponibilité chronique de certains matériels, en particulier des véhicules blindés de combat d’infanterie (VBCI), fortement mobilisés en OPEX, et les hélicoptères. De même, la capacité opérationnelle de la Marine reste fragilisée par la disponibilité insuffisante des frégates d’ancienne génération et des bâtiments de commandement et de ravitaillement ainsi que des flottes d’ATL2 – avion de patrouille maritime – et d’hélicoptères ;
    • L’amélioration du MCO et l’augmentation de la FOT devrait permettre une meilleure rotation des effectifs et permettre aux unités de cette armée de consacrer davantage de leur temps à la préparation opérationnelle.
  6. Donner à l’armée de l’Air les moyens d’accomplir ses missions et d’assurer la montée en puissance du domaine spatial :
    • Aujourd’hui, l’objectif fixé à l’horizon 2030 est de compter une flotte de 225 Rafale. Nous augmenterons cet objectif pour atteindre 250. L’excellence de notre industrie permettra d’adapter les cadences de production pour atteindre cette nouvelle cible.
    • Nous poursuivrons avec détermination la montée en puissances des capacités de nos forces dans le domaine spatial, désormais réunies sous le commandement de l’armée de l’Air et de l’Espace. Cela doit passer par l’augmentation du nombre de nos satellites de renseignement et par le développement de moyens de défense et de riposte contre toute acte hostile d’une autre puissance les prenant pour cible.
  7. Développer nos capacités de projection cyber, nouveau champ de conflictualité décisif dans les affrontements à venir.
    • Nous veillerons à maintenir l’excellence française reconnue au niveau mondial en matière de capacité défensive cyber (articulée autour de l’ANSSI et du Centre d’analyse de lutte informatique ainsi que des moyens des services de renseignement et des armées) et à développer nos capacités offensives ;
    • L’arme cyber doit en effet être considérée comme une arme opérationnelle à même de répondre à nos ennemis qui n’hésitent pas l’utiliser à nos dépens ;
    • Les moyens humains consacrés au cyber seront renforcés via une politique de recrutement attractive pour faire face à la concurrence du privé.

 Maintenir une industrie de défense française forte et protégée

  1. Mettre en place une coopération européenne visant à protéger les brevets et les inventions dans l’industrie de défense pour conserver nos activités et nos emplois.
  2. Renforcer la place de l’Etat dans les grands groupes de défense afin d’améliorer la compétitivité de notre industrie et d’orienter les grandes dépenses stratégiques.
  3. Exiger la préférence européenne systématique dans les appels d’offres et contrats d’équipement lancés en matière militaire par les Etats de l’Union européenne.
    • Dans des domaines stratégiques pour l’avenir sur lesquels nos industriels sont encore peu ou pas présent, tels que les drones MALE, la montée en compétence d’une filière nationale souveraine est d’indispensable et doit passer par des programmes nationaux. La France se retirera donc du projet européen Euromale, trop coûteux, mal défini et faisant une part trop belle aux intérêts allemands, pour confier à l’industrie nationale le développement d’un drone français correspondant à nos besoins, ce qui aurait dû être fait il y a quinze ans.
    • Notre industrie de défense est réputée pour l’excellence de ses savoirs, la vitalité de sa recherche et le dynamisme de son innovation. Elle doit absolument être soutenue. A cet égard, il est inadmissible que l’Etat n’agisse pas pour empêcher les rachats de groupes stratégiques par des entreprises étrangères dans le secteur de la Défense. Nous n’hésiterons pas à avoir recours au dispositif de blocage des investissements étranger (décret Montebourg) que le gouvernement actuel n’ose pas utiliser, comme les exemples récents de Latécoère et de Photonis l’ont encore montré. Si nécessaire nous n’hésiterons pas faire entrer l’Etat au capital de ces entreprises pour qu’elles demeurent françaises.
    • En revanche, nous conduirons des coopérations européennes à la carte en matière d’armement lorsque celles-ci correspondront à un véritable besoin commun entre les Etats participants et que cela sera conforme aux intérêts de notre industrie, comme c’est par exemple le cas aujourd’hui du programme de futur missile de croisière franco-britannique FMAN/FMC. Nous privilégierons les coopérations impliquant un faible nombre d’Etats, plus aisée à conduire efficacement, et en particulier avec le Royaume-Uni avec lequel nous partageons une culture stratégique commune.
    • Dans contexte actuel, la survie de notre industrie de défense et la préservation de notre autonomie stratégique passent par l’exportation et la coopération avec de nouvelles puissances (Inde, Brésil…), que l’Etat continuera de soutenir avec détermination. Ces pays qui, une fois leur décollage économique assuré, accèdent à un statut de puissance régionale, souhaitent souvent se doter d’une capacité de défense crédible. Au-delà des attributs de la puissance, certaines situations régionales (Golfe persique, mer de Chine méridionale, montée en puissance de la Chine avec la création d’une marine hauturière, instabilité pakistanaise…) imposent aux pays concernés de renforcer leurs forces armées.

 Mobiliser les femmes et les hommes de notre pays, vrai moteur de notre politique de défense

  1. Recruter 40 000 soldats sur la durée du quinquennat afin de compenser les dramatiques diminutions d’effectifs sous les mandats Sarkozy et Hollande, non compensées sous le mandat Macron
  2. Préserver et améliorer la condition militaire :
    • Nous renforcerons la prime de lien au service pour les spécialités connaissant les plus fortes tensions, tout en poursuivant la coopération avec les acteurs privés employant d’anciens militaires ;
    • Pour mieux compenser les difficultés de logement qu’implique la mobilité des militaires, nous accroîtrons le parc de logements du ministère des armées, notamment à Paris ;
    • Nous garantirons une juste prise en charge de nos anciens combattants et de leurs familles ; revalorisation des pensions, indexation des pensions d’invalidité sur le coût de la vie, assurer un niveau de vie décent de ressources aux conjoints, octroi de bonifications de campagne à égalité de droits entre combattants de tous les conflits pour que cesse la discrimination dont sont victimes les anciens combattants d’Afrique du Nord.
  3. Renforcer la réserve opérationnelle pour accroître les capacités des armées sur le territoire et développer le lien armée-nation :
    • Nous développerons la garde nationale, avec l’objectif d’atteindre 60 000 réservistes opérationnels à la fin du quinquennat (40 000 actuellement)
    • Nous encouragerons et faciliterons l’engagement dans la réserve en incitant les entreprises à adapter leur fonctionnement aux contraintes de leurs employés réservistes. Les entreprises qui le feront bénéficieront d’un label « partenaire de la défense nationale ».
  4. Créer un service national civique obligatoire de trois mois, sur la base du volontariat, qui pourra être remplacé, pour les volontaires, par un service militaire d’une durée d’une année, destiné à donner la possibilité à nos concitoyens de servir la France au sein de nos armées.
    • A travers un service national obligatoire de 3 mois, tous les jeunes français de 18 ans, de toute condition, auront ainsi l’occasion de partager un rite de passage commun lors de leur accession à la pleine citoyenneté. Pendant ce service, ils participeront à des missions de service public et se verront proposer la possibilité de passer leur permis de conduire gratuitement.
    • Pour les jeunes volontaires souhaitant servir au sein des armées, la possibilité leur sera ouverte de remplacer ce service civil de 3 mois par un service militaire d’un an, à l’issue duquel ils pourront s’inscrire dans la réserve opérationnelle.

 Renforcer nos capacités de renseignement.

  1. Poursuivre et améliorer la hausse des moyens et des effectifs consacrés au renseignement, intérieur comme extérieur :
    • La hausse des moyens et des effectifs du renseignement extérieur comme intérieur sera poursuivie et amplifiée autant qu’il le sera possible sans réduire la qualité des recrutements. Nous renforcerons ainsi nos moyens consacrés à la lutte contre le terrorisme mais aussi au contre-espionnage ainsi qu’à la protection de nos intérêts économiques.
    • L’objectif de moyen terme sera un doublement des effectifs et des moyens du renseignement extérieur à horizon 15 ans, portant ainsi la DGSE à 15 000 agents.