Il y a neuf mois, Emmanuel Macron a déclaré la guerre à l’épidémie de Covid 19 mais malheureusement, force est de constater qu’il a perdu toutes ses batailles : stocks de masques, protection des résidents des Ehpad, lits de réanimation, politique de tests, déconfinement… il a échoué sur tout ce qui devait protéger les Français.
Alors qu’il avait promis le 14 juillet que la France « serait prête » contre la 2ème vague, nous sommes finalement confinés car la situation est hors-contrôle.
Voilà pourquoi il y a plus que jamais besoin d’un plan de bataille alternatif face à ce nouveau confinement incohérent et inefficace. Incohérent car il prive les Français de leurs libertés et ruine des pans entiers de notre économie, tout en laissant le virus prospérer parmi les jeunes car les collèges et lycées ne peuvent appliquer de protocole strict. Inefficace car il ne cible pas les personnes les plus vulnérables avec des mesures précises, ce qui ne permet pas de les protéger de la contamination et va empêcher une sortie rapide du confinement.
En réalité, Emmanuel Macron est en train de tuer notre pays sans tuer le virus alors qu’il est tout à fait possible de mener une autre politique contre la Covid 19. Il ne tire aucune leçon de ses précédents échecs, tant et si bien que certains médecins craignent une 3ème vague et donc un 3ème confinement !
Cette situation est d’autant plus intolérable qu’Emmanuel Macron est sourd et aveugle aux pratiques qui ont fait leurs preuves à l’étranger et aux propositions des oppositions, en particulier les mesures concrètes de Nicolas Dupont-Aignan depuis janvier.
Aussi, Debout la France tient à rappeler son plan B face à l’épidémie, inspiré de tout ce qui fonctionne à l’étranger et des retours de terrain des soignants.
1/ Contrôler nos frontières nationales et exiger des résultats négatifs de tests Covid19 aux personnes arrivant sur notre sol pour importer le moins de cas contaminés possibles. Cette mesure de bon sens demandée par Nicolas Dupont-Aignan le 26 janvier a été ignorée par les macronistes pour des raisons idéologiques. Encore aujourd’hui, la France laisse ouvertes les frontières avec nos voisins européens qui sont pourtant des foyers épidémiques !
Le contrôle strict des frontières a permis à Taïwan et au Vietnam de prévenir le risque épidémique puis à d’autres pays comme le Japon de limiter la pandémie.
2/ Augmenter le nombre de lits de réanimation en renforçant les effectifs de soignants par des salaires plus élevés et l’amélioration des conditions de travail. En effet, 34 000 postes d’infirmières à l’hôpital sont aujourd’hui vacants car les rémunérations restent 20% inférieures aux standards européens. Seule une augmentation salariale importante permettra d’attirer à nouveau une partie des 180 000 infirmières qui n’exercent plus leur travail. Il faut aussi proposer une prime aux récents retraités pour les inciter à reprendre temporairement leur activité.
Avec ces nouveaux recrutements, il sera possible de rouvrir des centres de soins récemment fermés comme le Val-de-Grâce pour éviter l’engorgement des hôpitaux et limiter les déprogrammations d’opérations.
Le doublement de notre capacité de réanimation nationale coûtera à terme 2,5 milliards € par an, bien moins que ce que coûtent les mesures restrictives du Gouvernement et la fraude annuelle aux cartes vitales de 15 milliards d’euros.
3/ Renforcer la politique de tests non en quantité, mais en qualité, avec une véritable politique d’isolement ensuite comme en Corée du Sud.
Cela ne sert à rien de faire des millions de tests si les résultats arrivent après 48H et si les personnes dépistées ne sont pas isolées dans des hôtels pour éviter des contaminations !
4/ Protéger les personnes vulnérables, les résidents des Ehpad, les professionnels surexposés au virus et les personnes âgées en offrant des masques FFP2, meilleur moyen d’éviter une contamination sans rompre les liens sociaux.
5/ Il faut aussi rétablir les arrêts de travail pour les conjoints des personnes fragiles, mesure supprimée par le gouvernement sans raison valable.
Le 19 octobre, le Conseil d’Etat a rétabli les arrêts de travail pour l’ensemble des personnes vulnérables, dont la liste avait été fortement restreinte par le gouvernement le 29 août. Des personnes particulièrement vulnérables ont été obligées de reprendre le travail, y compris en prenant les transports en commun, et de s’exposer au virus : antécédents cardiovasculaires, insuffisances respiratoires, diabète, obésité, âge supérieur à 65 ans ; cirrhose ; syndrome drépanocytaire majeur ou antécédent de splénectomie ; femmes au 3ème trimestre de leur grossesse.
Hélas, le Conseil d’Etat n’a pas rétabli les dispenses de travail présentiel pour les conjoints et autres personnes cohabitant avec des personnes vulnérables. Il faut d’urgence les généraliser puisque ces personnes risquent de ramener le virus au domicile et contaminer leur foyer.
6/ Rétablir la liberté de prescription des médecins pour soigner leurs patients avec les traitements qu’il leur semble le mieux fonctionner.
7/ Imposer le télétravail sans dommage sur l’économie et mettre enfin en place des horaires de travail différés dans les métropoles afin de lisser les flux dans les transports publics.
8/ Autoriser à nouveau l’ouverture des petits commerces comme en Allemagne qui respectent un protocole sanitaire, qu’on peut si besoin renforcer par des prises de rendez-vous précis pour limiter l’affluence.
9/ Sauver notre économie en annulant les charges des commerçants, indépendants, TPE, PME et ETI depuis le début du 2nd trimestre ; en supprimant tous les critères technocratiques qui empêchent aux entreprises de bénéficier du fonds de solidarité ; en étalant sur dix ans les Prêts Garantis d’Etat (PGE) et en transformant une partie d’entre eux en fonds propres.
Les pays qui ont déploré le moins de décès depuis le début de l’épidémie ne sont pas ceux qui ont eu recours au confinement mais ceux qui ont pris des mesures ciblées, précises et efficaces évitant d’arriver à cette extrémité.
Debout la France espère que le gouvernement entendra enfin nos propositions afin que tous les efforts de nos concitoyens soient consacrés à tuer le virus plutôt qu’à tuer notre pays.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout La France
Candidat à l’élection présidentielle