Gaëlle C. une infirmière libérale a été agressée, il y a quelques jours, à Évry. Plusieurs infirmières et infirmiers ont manifesté, en Savoie, contre la baisse de leurs indemnités kilométriques, décidée de manière unilatérale par la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM).
J’ai rencontré de nombreux Français qui exercent la profession d’infirmier. J’ai pu constater les difficultés auxquelles ils sont confrontés alors qu’ils font preuve d’une abnégation et d’un sens du service exceptionnels, dans des conditions d’angoisse et de stress permanents.
Le gouvernement actuel méprise les infirmiers. A l’hôpital, les coupes budgétaires et les réductions d’effectifs rendent leurs missions plus difficiles. Les violences et les agressions se multiplient. Leurs heures de travail s’accumulent mais leur rémunération n’évolue pas. Les suicides commis, cet été, ont prouvé leur terrible détresse.
J’ai écrit la semaine dernière à toutes les infirmières et tous les infirmiers pour leur apporter mon soutien et proposer des mesures concrètes :
– améliorer la prise en compte de la pénibilité du travail ;
– mieux considérer et mesurer la pénibilité du métier d’infirmiers et créer des primes spécifiques récompensant vos efforts ;
– renforcer la couverture sociale des praticiens de santé féminins en congé maternité et permettre une couverture sociale des accidents de travail ;
– s’opposer aux choix des pouvoirs publics de privilégier la prise en charge des patients par des structures excluant les libéraux et ne respectant pas le libre choix du patient de son praticien (SSIAD, HAD) ;
– refuser les pressions des Caisses Primaires d’Assurance Maladie (CPAM) exercées sur les professionnels de santé pour des indus ou pour le remboursement d’indemnités kilométriques qui sont injustifiées et intolérables suite à des décisions arbitraires sans aucune concertation au préalable.