Paul Giacobbi s'est livré à une provocation scandaleuse dans un entretien paru aujourd'hui dans le quotidien Corse-Matin. Le Président du Conseil exécutif corse a émis l'idée d'interdire aux non-Corses d'acheter une résidence sur l'ile avant 5 ans de vie sur l'ile. Une telle déclaration est bien entendu anti-constitutionnelle. La République est une et indivisible. Rien ni personne ne peut mettre en cause sa continuité territoriale.
M.Giacobbi ne recule devant aucune provocation puisqu'il sous-entend que ceux qui ont des liens familiaux avec l'ile pourraient bénéficier de dérogations pour acheter sur l'ile sans attendre 5 ans. Autant dire que cela revient à créer un régime ségrégationniste en Corse. Une telle xénophobie n'est pas plus acceptable pour un étranger qu'elle ne l'est entre Français.
Quelques extrémistes corses comme M.Giacobbi testent depuis quelques mois les limites de la République. Ils ont compris que l’État français était devenu faible et craintif. Déjà en mai dernier l'Assemblée territoriale corse avait fait du corse la langue co-officielle de l'île avec le français. Face à cette provocation le Ministère de l’Intérieur s'était fait très discret. Aujourd'hui M.Giacobbi veut voir jusqu'où il peut aller. A-t-on vu les Lyonnais demander 5 ans de résidence pour acheter un bien immobilier dans leur ville ?
Manuel Valls qui occupe le terrain médiatique depuis une semaine doit clarifier immédiatement la situation. L’État français ne peut laisser la République s'effriter devant ces coups de boutoir.
Debout la République condamne ces déclarations de Paul Giacobbi. Une écrasante majorité des Corses sont profondément attachés à la République et ne veulent pas de ces régimes d'exception, comme l'a d'ailleurs très justement rappelé Marie-Dominique Roustan-Lanfranchi, Présidente de Corse-France. Depuis trop longtemps, certains profitent de la lâcheté des gouvernements pour tenter de mettre à mal l'unité du pays, unité à laquelle les Français de Corse, de Bretagne, d'Aquitaine ou d'ailleurs sont profondément attachés. Le récent référendum en Alsace nous l'a encore rappelé.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République