Selon les dernières statistiques mensuelles de l’administration pénitentiaire, le nombre de détenus dans les prisons françaises a battu un nouveau record avec 65 699 détenus pour 57 213 places, soit un taux d’occupation de 114,8%.
Cette surpopulation carcérale est indigne de notre pays. Elle contraint des détenus à s’entasser dans des cellules sordides sans leur offrir la moindre chance de réinsertion, faisant de nos prisons de véritables « écoles du crime ».
Elle oblige la justice à laisser des délinquants en liberté qui, incités par l’impunité de la loi Dati de 2009, peuvent ainsi récidiver.
Aujourd’hui, nous avons à la fois des prisons pleines et des délinquants en liberté. C’est pourquoi j’ai budgété dans mon projet la construction de 20 000 places de prisons adaptées pour une véritable application des peines dans des conditions d’incarcérations décentes. Je propose également la suppression de la loi Dati de 2009 qui exonère d’application les condamnés à moins de deux ans de prison, et la suppression des remises de peine automatiques en obligeant les condamnés à appliquer au-moins les deux-tiers de leur peine.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne et candidat à la présidence de la République