Signé à Bougival ce samedi 12 juillet, l’accord acte la création d’un « État de la Nouvelle‑Calédonie » inscrit dans la Constitution, doté de sa propre loi fondamentale, d’une citoyenneté calédonienne et pouvant être reconnu par la communauté internationale. En clair : l’INDÉPENDANCE, maquillée en compromis sous des artifices sémantiques. La République, elle, ne se découpe pas. La Nation ne saurait souffrir d’un État dans l’État.
En à peine dix jours de tractations, l’Élysée a orchestré une gigantesque embrouille : faire croire à un consensus alors qu’il s’agit d’un abandon pur et simple. Cette précipitation est indigne d’un sujet aussi vital que l’unité nationale qu’est censé garantir le président de la République.
Trahison de la démocratie – trois référendums piétinés
Les Calédoniens ont voté trois fois (2018, 2020, 2021) pour rester Français. Ce mandat populaire est désormais balayé : les loyalistes concèdent tout, l’exécutif conforte une minorité violente qui n’a jamais voulu entendre le verdict des urnes. Le suffrage universel est ainsi bafoué, ouvrant une brèche dangereuse pour la démocratie dans tout le pays.
Trahison de la Nation – un État dans l’État
Le texte prévoit (Chapitre III.1) : « La compétence en matière de relations internationales est transférée à la Nouvelle-Calédonie dans le champ des compétences propres des institutions calédoniennes. » En cas d’atteinte d’une majorité qualifiée (trente-six membres sur cinquante-six) au Congrès de la Nouvelle-Calédonie, des compétences de nature régalienne comme la défense, la justice, la monnaie ou la sécurité pourraient passer sous contrôle calédonien, préalable incontestable à la sécession. Le label « État » laisse la porte ouverte à une reconnaissance internationale et livre le territoire calédonien aux appétits des puissances étrangères ; c’est la fragmentation programmée de la souveraineté française.
« Décolonisation » contre la volonté du peuple
Le projet avoue son objectif : « Cet accord constitue une nouvelle étape sur la voie de la décolonisation et de l’émancipation » — autrement dit, on « émancipe » un territoire qui a voté trois fois pour rester Français ! Voilà l’arbitraire élevé au rang de méthode de gouvernement, cautionnée par les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat présents à Bougival.
La France détricotée, le Grand Renoncement
Demain la Nouvelle-Calédonie, après-demain la Polynésie ou la Corse ? Si l’on admet qu’un territoire français puisse être qualifié d’« État », la jurisprudence sera explosive : compétitions identitaires, recul de l’autorité républicaine, braderie de nos zones économiques exclusives stratégiques. La France perdrait son rang dans l’Indopacifique et, avec lui, une partie de sa puissance mondiale. Le général de Gaulle l’enseignait : l’indépendance véritable, c’est la puissance de la Nation entière, pas l’éparpillement de micro‑États aux compétences floues.
Debout la France dit NON !
Debout la France exige :
– Le retrait immédiat de la notion d’« État de la Nouvelle‑Calédonie ».
– Le respect intégral des référendums déjà organisés.
– Une garantie constitutionnelle réaffirmant l’unicité et l’indivisibilité de la République.
La souveraineté ne se divise pas ; elle s’organise et se défend. Nous appelons tous les patriotes, outre‑mer comme en métropole, à refuser cette capitulation et à défendre l’unité nationale – condition première de la liberté, de la cohésion et de la puissance françaises. La France n’a pas à s’excuser d’être elle‑même, elle est grande quand elle est rassemblée, forte de chacun de ses territoires, fière de son identité et ouverte sur le monde. La Nouvelle‑Calédonie a dit trois fois oui à la République, respectons‑la sans l’abandonner.
Nicolas DUPONT-AIGNAN
Président de Debout la France
Candidat à l’élection présidentielle de 2027