Le débat présenté au Parlement sur la fin de vie touche à nos consciences individuelles. C’est un sujet sensible qui renvoie aux convictions profondes de chacun : l’opinion publique française, déjà fragmentée, se trouve en face d’un choix de conscience qui traverse toutes les familles politiques et n’en laisse aucune indifférente.
Par-delà ce débat fondamental, c’est la question de la pertinence d’une nouvelle législation qui est ici posée. Les textes prolifèrent, la situation demeure. A quoi bon diviser les Français une nouvelle fois dans une querelle de conscience, alors que la loi Léonetti, votée à l’unanimité, n’est toujours pas appliquée ?
Son esprit trouve le consensus, et évite la bascule qu’une nouvelle loi ferait craindre. Ni s’acharner contre la mort, ni abréger la vie : tel est son adage.
Cette loi donne le droit à toute personne dont l’état le requiert d’accéder à des soins palliatifs et préserve le patient de l’acharnement thérapeutique. La loi de 2016, par ailleurs, autorise en cas de « phase avancée et terminale d’une affection grave et incurable » une « sédation profonde ».
Appliquons correctement cette loi, développons l’accès aux soins palliatifs, et un feu trop hâtivement attisé serait bientôt éteint. Evitons l’agitation inutile.
Cécile Bayle de Jessé
Vice-Présidente de Debout la France
Déléguée à l’épanouissement familial