Si le délitement progressif de l’Ecole de la République est une réalité, la Ministre de l’Education nationale, qui se vante de son bilan, y aura particulièrement contribué en plongeant encore davantage le système français dans la médiocrité et le pédagogisme.
A côté de l’augmentation du coût des activités périscolaires pour les familles à cause de la réforme des rythmes scolaires, la réforme du collège est un désastre. Ce n’est pas étonnant que beaucoup de parents et d’enseignants y soient opposés.
La suppression des sections bilangues, la réduction des heures d’enseignement du français et la mise en place de cours interdisciplinaires portent un sérieux coup à la méritocratie républicaine.
L’interdisciplinarité, proposée comme une panacée à « l’ennui » qui accablerait les collégiens, est faite sur le dos des disciplines fondamentales dont plusieurs heures sont sacrifiées sur l’autel des gadgets pédagogiques.
Cette réforme favorise d’abord tous ceux qui disposent déjà d’un capital culturel ou dont les parents ont les moyens financiers de payer des cours particuliers ou de recourir au privé. Elle nivelle vers le bas tous les autres, et écrase les élèves les plus en difficulté.
Symbole de ce grand bazar, les vacances de la Toussaint commenceront cette année le mercredi 19 octobre, les élèves retourneront en cours le jeudi 3 novembre. Un enfer pour les parents qui devront prendre des vacances en milieu de semaine !
A l’occasion de l’élection présidentielle, je porterai un projet radicalement différent en matière d’instruction publique afin de renouer avec une École du mérite et de l’effort. L’Ecole doit être le premier vecteur de l’ascenseur social et garantir l’égalité des chances, en retrouvant ses missions premières, à savoir l’apprentissage des savoirs fondamentaux.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France
Candidat à l’élection présidentielle