Dans un entretien au Monde, aujourd’hui, Manuel Valls a estimé qu’il y a « une ligne infranchissable : l’Etat de droit ».
Le Premier ministre a parfaitement raison. Ou plutôt il aurait parfaitement raison si nous n’étions pas en guerre, comme le président de la République et lui-même ne cessent de le répéter sans jamais en tirer les conséquences.
L’Etat de guerre est une situation exceptionnelle à laquelle même un État de droit est tenu de s’adapter.
Un État de droit a pour premier devoir, en temps de paix, d’assurer la protection de ses ressortissants contre la délinquance, en temps de guerre, de protéger leur vie contre l’ennemi.
Or, M. Valls se refuse obstinément à recourir aux moyens qui sont déjà à sa disposition : l’arrestation immédiate des djihadistes français qui reviennent de Syrie, la rétention systématique des fiches S classes dangereux.
Un gouvernement qui, au nom de scrupules qui ne sont plus de saison, met en danger la vie de ses concitoyens trahit la plus élémentaire de ses missions.
Si M. Valls persiste à faire passer la liberté de nos ennemis avant la vie des Français, la moindre logique et la moindre honnêteté lui imposent d’assumer cette position en franchissant une autre ligne : celle de sa démission ».
Dominique Jamet
Vice-Président de Debout la France