L’entretien donné à la presse régionale par Emmanuel Macron sonne creux comme un tambour. Comme d’habitude, le Président fait beaucoup de bruit pour pas grand chose : il reste vague et imprécis sur tous les grands défis que la France et l’Europe devront affronter au XXIème siècle.
« Quand il y a de l’abstention, c’est un échec pour la démocratie » : concernant le déficit démocratique français et européen, le Président nous gratifie d’un superbe poncif. Son refus obstiné de la mise en place du RIC et d’un retour aux nations – seul cadre démocratique réellement viable- des compétences essentielles (les lois, les frontières, le budget) l’oblige à rester dans l’incantation.
Rien également sur la question migratoire, pourtant surement le plus grand défi qu’auront à affronter les européens au XXIème siècle. Le Président souhaite « refonder Schengen » : ça ne sera pas suffisant pour assurer la sécurité des européens et gérer l’afflux humain qui va rester très élevé. Je propose depuis des années un grand partenariat de développement avec l’Afrique, basé sur la nécessaire transition démographique que doit mettre en place le continent.
Enfin, les préoccupations concrètes des Français semblent totalement oubliées par le Président de la République. Le pouvoir d’achat des classes moyennes et populaires subit un double coup : la forte augmentation des prix à la pompe et l’augmentation du prix de l’électricité de 5,9% en juin. Le Président est bloqué parce qu’il n’a pas de marge de manœuvre. Or la France donne 11 milliards d’euros de plus à l’UE que ce qu’elle reçoit : avec Debout la France, nous proposons de ramener cette contribution à 2 milliards d’euros nets, comme du temps de la présidence de Jacques Chirac. Nous pourrons ainsi rendre 9 milliards d’euros aux Français : réindexer les retraites (3Mds), supprimer la hausse des taxes sur le carburant de 2018 (3Mds) et sauver les services publics en ruralité (3Mds).
Heureusement, le Président a toujours son joker, sa carte magique, pour pallier au vide de son discours et à la maigreur des ses résultats : surjouer le duel avec Marine le Pen pour être certain de toujours gagner à la fin.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France
Tête de liste aux élections européennes