Le 21 mars 2019,
Alors que le bureau du Sénat, par la voix de son Président, Gérard Larcher, annonçait le dépôt d’une plainte à l’encontre d’Alexandre Benalla et de Vincent Crase ainsi que deux autres personnalités auditionnées, les français ont pu apprendre avec stupéfaction la réaction de Richard Ferrand, Président de l’Assemblée Nationale, et d’Edouard Philippe, Premier Ministre.
En effet, suite à cette annonce du Sénat, le Premier Ministre a refusé de se rendre à la séance de question au gouvernement. En tant que chef du gouvernement, il est le premier à devoir rendre des comptes dans le cadre du pouvoir démocratique de contrôle du gouvernement par le Parlement. Cette décision est un mépris pour le Sénat et son rôle de contre-pouvoir.
Pire encore est la décision de Richard Ferrand d’annuler une réunion avec Gérard Larcher. En tant que Président de l’Assemblée Nationale, il est censé être le garant de l’indépendance de l’Assemblée Nationale et de la séparation des pouvoirs. Pourtant, il a préféré suivre l’attitude du gouvernement et d’En Marche.
L’attitude de la majorité est scandaleuse. Après avoir accusé le Sénat de s’ingérer dans une affaire judiciaire, alors que l’enquête sénatoriale n’a pas porté sur les enquêtes judiciaires en cours et a été faîte sous la supervision de la Ministre de la Justice, Nicole Belloubet, Edouard Philippe et Richard Ferrand s’ingèrent dans les décision du Sénat au mépris de son indépendance et de la séparation des pouvoirs.
Cette réaction est inacceptable. Je demande par ailleurs à ce que Monsieur Richard Ferrand rende compte de sa décision devant les Députés et que le gouvernement cesse immédiatement son ingérence dans les affaires du Sénat et de la Justice. Le « nouveau monde » macroniste refuse en réalité l’opposition et les contre-pouvoirs. Cette situation est inquiétante : y aurait-il donc des magouilles plus grave à cacher pour que deux des plus hautes personnalités de l’Etat cherchent à couvrir les actes de messieurs Benalla, Crase et des autres fonctionnaires face au Sénat et l’opposition ?
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France