Rappelez-vous ! :  il fut un temps lointain où notre relation avec les forces de l’ordre, était, le plus souvent, empreinte à la fois de respect et de confiance pour des hommes et une profession peu banale.

Une profession synonyme d’autorité, de protection mais également de sanctions, qui avait toute sa place dans l’organigramme social. Bien entendu, des faits divers, nous rappelaient parfois, que les règles établies sont de temps en temps transgressées : policiers blessés lors d’un braquage, ou d’une intervention à domicile par un énergumène excité et souvent ivre, mais très rarement lors de contrôles qu’ils soient routiers ou autres, car la population trouvaient ces vérifications normales.
Mais voilà, les temps ont bien changé sous notre beau ciel de France.

Le temps est venu où le policier est devenu une cible.

Cible d’une population en manque de repères où l’éducation familiale, sur le sujet, fait défaut.

Cible d’associations se déclarant pour la liberté d’expression et le respect de l’individu, mais ne privilégiant que les auteurs et non les victimes, alors que seule l’application de la loi, est garante des libertés fondamentales.

Cible de lobbys politico bobos qui prônent un laxisme débridé, dont le pire exemple est la loi Taubira.

Comment voulez-vous que le policier soit respecté lorsque l’auteur d’une agression a peu de chance d’être sanctionné, et que ce dernier le sait bien.
Et les exemples de violences sont nombreux comme nous le rapporte, entre autres, le Figaro

Deux policiers agressés alors qu'ils tentaient de contrôler un individu, une intervention qui tourne mal à la sortie d'une boîte de nuit, une fonctionnaire de police frappée par le passager d'un camion qu'elle contrôlait… et dans une récente note, la police nationale relevait qu'entre, uniquement le 7 et le 13 octobre, 14 policiers avaient été blessés alors qu'ils essayaient d'interpeller des automobilistes réfractaires sur l'ensemble de la province (hors Paris).

Mais plus encore, c’est l’augmentation des violences physiques envers les fonctionnaires qui est le plus alarmant. «Les malfaiteurs n'hésitent plus à mettre en danger la vie des policiers. La hausse se joue sur le nombre de jours d'arrêt des fonctionnaires», indique-t-on à la Direction Centrale de la Sécurité Publique .

En effet, on ne compte plus, les automobilistes qui foncent sur les Policiers pour s’échapper, comme relaté sur Rtl.fr " La semaine dernière, en plein cœur de Paris, un chauffard fonce au volant de son 4×4 surpuissant sur deux policiers à pied qui tentaient simplement de le contrôler. L'affaire s'est soldée par des blessures. Mais ce genre de scène peut parfois s'achever de façon plus dramatique. Au mois de septembre, une policière, mère de trois enfants, était fauchée et tuée par un homme ivre qui voulait échapper à une verbalisation sur son scooter ".

On assiste également à une augmentation des guets-apens dans les cités, comme la patrouille de la Bac de l'Essonne en a été victime aux Tarterets il y a quelques jours, ou à des jets d’objets lourds sur les véhicules de police du haut des immeubles etc.

La solution pour remédier à tout ça, évidemment n’est pas simple. Mais elle doit passer impérativement par le retour du respect vis à vis d'une profession essentielle à la tranquillité républicaine.

Un travail important doit être accompli dans les familles certes, mais également dans les établissements scolaires dès le plus jeune âge. De plus, la sanction étant un élément primordial, c’est l’abrogation de la loi Taubira qui est indispensable.

Mais il y a un autre critère à prendre en compte, il s’agit de la notion de légitime défense pour les forces de l’ordre et les conséquences de l’usage de leur arme ; En effet, même si effectivement , il n’est pas question de délivrer un permis de tirer aux fonctionnaires de police, la législation doit être revue afin de s’adapter à l’afflux et l’utilisation d’armes arrivant le plus souvent des pays de l’est. En effet, que peut le policier avec son flash Ball ou son taser contre une kalachnikov ou une armes de poing de gros calibre? Et, lorsqu’en dernier recours il sort et utilise son arme de service, il sait qu'il risque gros : soit une garde à vue, soit une interdiction d'exercer jusqu'à la tenue de son procès.

Enfin comment voulez-vous que nos policiers ne soient pas démotivés quand, en plus, ils manquent de moyens humains et matériels. Une police respectée avec des moyens ne peut être que la garante d’une paix civile à laquelle nous aspirons, pour la grande majorité d’entre nous.

Michel COLAS
Secrétaire départemental de l'Hérault