Bruno Le Maire a indiqué que la France devait faire 10 milliards d’euros d’économies, alors qu’Emmanuel Macron annonçait en même temps 3 milliards lesquels viennent s’additionner aux 10 milliards d’aides à l’Ukraine, un véritable paradoxe en pleine période d’inflation alors que les Français doivent se serrer la ceinture. Dans une annonce gouvernementale de lundi 19 février, après plusieurs pas en avant puis en arrière, une mesure concernant le compte personnel de formation (CPF) a été révélée, suscitant une vive inquiétude parmi les Français. Dès cette année, les salariés devront contribuer financièrement à hauteur de 10% pour accéder à des formations via leur CPF, à l’exception notable des demandeurs d’emploi. Cette décision, présentée comme une démarche d’économies budgétaires, soulève des questions cruciales sur l’équité et l’accès à la formation professionnelle.
Chez Debout la France, nous percevons cette mesure comme une atteinte directe aux droits à la formation des Français et un frein potentiel à leur développement professionnel. À une époque où la formation continue est essentielle pour s’adapter à un marché du travail en constante évolution, avec les avancées telles que l’intelligence artificielle, il est contre-productif de rendre l’accès à la formation plus onéreux et donc moins accessible pour ceux qui en ont le plus besoin.
La justification de cette mesure au nom des économies budgétaires est particulièrement discutable, au vu des engagements continus du gouvernement dans des dépenses contestées, tant sur le plan national qu’international. Notamment, la poursuite de livraisons d’armes à l’Ukraine, contribuant ainsi au conflit, alors que la France aurait dû se positionner en garante d’un traité de paix, est critiquable. L’obligation faite aux salariés de contribuer au financement de leur formation traduit une perspective à court terme des véritables besoins de notre économie et de notre Nation. Cette réforme du CPF soulève également des inquiétudes quant à son utilisation détournée pour des activités qui s’éloignent de l’objectif de développement professionnel comme le saut en parachute ou encore à financer le permis moto. Si le problème de fond est bien réel, la solution ne réside pas dans une charge financière supplémentaire pour les salariés, mais plutôt dans une régulation plus stricte des formations éligibles et des organismes de formation.
Je réitère notre engagement à défendre un accès équitable et généralisé à la formation professionnelle. Nous appelons le gouvernement à reconsidérer cette mesure et à travailler de concert avec les partenaires sociaux pour trouver des solutions justes et durables qui favorisent le développement des compétences sans pénaliser financièrement les travailleurs.
Il est impératif de revoir cette décision pour garantir que le CPF reste un outil efficace au service de l’évolution professionnelle des Français, sans constituer un fardeau économique pour eux. Debout la France restera vigilant et actif dans ce combat pour la justice sociale et l’accès à la formation pour tous.
Retrouvez notre projet pour la formation : https://www.debout-la-france.fr/projet/enseignement-superieur/