Nous, nous appliquerons le discours de Chaillot !

Le 12 septembre 1944, il y a 70 ans aujourd’hui, le général de Gaulle prononçait un discours capital au palais de Chaillot dans ce Paris qu’il venait de libérer avec Leclerc et la résistance, quelques jours plus tôt.

Retransmis par des haut-parleurs et la radio à travers tout le pays, il rendit espoir au pays. Ce discours, tous les Français doivent le relire et le méditer.

Que disait ce fondement du gaullisme, cette grande leçon d’histoire pour notre présent ?

Alors que les Américains, les Russes et les Anglais décidaient au même moment par les Protocoles de Londres de régler seuls le sort des vaincus, De Gaulle annonçait que la France ne resterait pas hors du jeu et, par sa fermeté, il parvint, on le sait, à obtenir pour notre pays non seulement une quatrième zone d’occupation en Allemagne, mais surtout, un an et demi plus tard, un siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. Vouloir c’est pouvoir !

Il ajoutait : « Ce n'est point tout que de reprendre son rang. Encore faut-il le tenir ». Pour cela, il fallait que la France revînt aux valeurs de la République et qu’elle rétablît des règles démocratiques de fonctionnement. Rien ne pouvait se faire hors du peuple. Telles étaient les conditions sine qua non de « l’ordre, de l’efficience et de la justice », ajoutait-il. Faute de quoi, le pays retomberait rapidement dans l’arbitraire et le chaos.

Enfin, il était essentiel de s’appuyer sur un trinôme « Etat, nation et entreprise ». Il fallait redonner « le maximum de liberté possible au pays, tout en favorisant en toute matière l'esprit d'entreprise » mais il fallait aussi s’assurer constamment que « l'intérêt particulier soit toujours contraint de céder à l'intérêt général, que les grandes sources de la richesse commune soient exploitées et dirigées non point pour le profit de quelques-uns, mais pour l'avantage de tous, que les coalitions d'intérêts qui ont tant pesé sur la condition des hommes et sur la politique même de l'État soient abolies une fois pour toutes, et qu'enfin chacun de ses fils et chacune de ses filles puisse vivre, travailler, élever ses enfants, dans la sécurité et dans la dignité ».

De Gaulle était persuadé que les Français étaient prêts à faire l’ « effort » indispensable à condition qu’il soit juste, partagé équitablement et qu’un cap soit donné car « c'est bien de l'avenir qu'il s'agit ! ajoutait-il enfin. De l'avenir vers lequel des millions et des millions de Français et de Françaises regardent avec ardeur et avec confiance, de l'avenir dont la nation entière veut qu'il soit une rénovation (…) un chemin nouveau ».

Ce discours est plus que jamais d’actualité. Il est une boussole pour trouver notre chemin au milieu de la complexité, des écueils et des motifs de désespérance du temps présent et pour nous projeter dans l’avenir. La France recèle des richesses inouïes et les Français sont eux-mêmes plein de ressources. Il faut exploiter les premières et libérer les secondes !

Le projet pour la France de Debout la République ne dit pas autre chose. Il n’y aucune fatalité. Avec vous, avec nous, la France peut réussir !

 

Eric Anceau, responsable du projet de Debout la République