Les Corona et autres Influenza (virus de la grippe) touchent plus gravement les personnes fragiles. Toutes les études épidémiologiques le prouvent : les personnes âgées ou malades, dont les défenses immunitaires sont faibles, résistent mal à ces agents infectieux.
Au-delà des soins efficaces et une vaccination adéquate, il faut se poser la question de la mise en œuvre d’une politique de santé sur le long terme. Celle-ci fait défaut aujourd’hui, car notre société, régie par les médias, est surdéterminée par l’urgence. Nous n’avons pas compris les évolutions lentes de la société, induisant sournoisement des maladies sociétales (environnement + mode de vie).
Espérance de vie en bonne santé
L’espérance de vie a progressé fortement depuis un siècle : elle est de 86 ans chez les femmes et de 80 ans chez les hommes. Pourtant, il faudrait introduire systématiquement l’espérance de vie en bonne santé, sans limitation et ne nécessitant pas de dépendance chronique vis-à-vis de traitements médicamenteux : cette espérance de vie est alors de 64 ans chez les femmes et de 60 ans chez les hommes. La situation sanitaire est beaucoup moins rose, quand on prend en considération ce facteur.
Les maladies cardio-vasculaires et infectieuses, l’obésité, les allergies,..etc. ont pris une telle proportion ces dernières décennies, qu’il faut se poser des questions de fond sur les causes de leur développement démesuré. En 1994 , il y avait 3,7 millions d’ALD (affections de longue durée ) ; en 2020 le chiffre est passé à 11 millions ! et même 20 millions si on inclut l’hypertension artérielle et l’obésité ! Pour partie, on peut rechercher ces causes dans la position assise ou stationnaire de la grande majorité des professions. La sédentarité est un fléau à notre époque et bouger est le maître mot de la prévention des maladies chroniques et un défi majeur ; l’activité physique est un médicament de prévention.
L’absence de travail physique équilibré depuis l’enfance augmente d’autant plus les risques d’obésité ou de problèmes cardiaques ultérieurs. De plus, il est probable que nos défenses immunitaires soient affaiblies par une alimentation quasiment stérile et le peu de contacts avec la Nature dans toute sa diversité. Au contraire, il est reporté que de très vieux paysans restent asymptomatiques au Covid. Leur « capital immunitaire » est probablement élevé. Il faudrait faire une étude démographique et épidémiologique fine pour mettre en relation le type de profession et le parcours santé de la population.
Certains pensent que le sport peut palier aux problèmes de santé (« manger, bouger »). Mais qui peut, en n’étant pas sportif professionnel, pratiquer une demi-heure au moins de sport quotidien pour obtenir un effet décisif sur sa santé ? Pas grand monde, car il faut subvenir aux nécessités du foyer après le boulot. Debout la France veut donner une impulsion innovatrice pour concilier l’éducation, le travail et la santé en partant de réalisations existantes.
Plus on agit tôt, plus c’est efficace : il faut développer la santé scolaire, donner des bases aux enfants sur l’alimentation, sur l’hygiène et développer le sport à l’école
Il est souhaitable d’intégrer ces activités physiques dans nos modes de vie et aider aux mobilités actives : préférer les escaliers aux ascenseurs, garer sa voiture un peu plus loin pour marcher un peu : la marche étant le sport le plus complet et accessible à tous.
Et dans les entreprises ; il est possible de proposer des activités aux salariés pour éviter les TMS (troubles musculo-squelettiques ).
Intelligence de l’esprit et des mains
Il existe en France 35 « écoles de production » valorisant le travail artisanal et agricole pour des élèves en échec scolaire. Pour autant, ce cursus ne sera performant que si les futures élites s’en emparent également afin de développer l’intelligence de l’esprit et des mains. Les lycées d’excellence devraient faire alterner les cours et le travail physique dans une optique de projet à réaliser, facilitant l’accès aux Grandes écoles sur dossier. Mais cette valorisation de l’activité physique devrait commencer dès l’école primaire en effectuant, par exemple, le nettoyage des aires de jeux. Les collégiens auraient à entretenir et à réparer des équipements en accord avec les collectivités publiques, bien sûr dans une optique de développer le sens civique sans rechercher de rendement. L’objectif est de montrer à chaque niveau d’étude le rapport entre les nécessités matérielles et les services rendus aux citoyens.
Enfin, il serait souhaitable pour sa santé, et même valorisable, d’alterner au cours de son parcours professionnel des périodes d’activités reposantes pour le corps avec des périodes de travail physique, si possible en contact direct avec la Nature diversifiée. Il est de notoriété que ces dernières sont moins stressantes, même s’il faut assurer des conditions de travail satisfaisantes pour les unes comme pour les autres.
Voici donc les premières pistes que souhaite proposer Debout-la-France, afin d’initier une véritable écologie humaine :
– Réaliser une étude démographique et épidémiologique mettant en relation les activités professionnelles et le parcours santé de la population française ;
– Analyser les aspects juridiques en vue de permettre aux scolaires de participer aux activités des collectivités publiques pour développer leur santé et leur l’esprit civique ;
– Encourager dès le primaire la visite de fermes pédagogiques et d’entreprises artisanales/industrielles pour initier d’éventuelles vocations ;
– Établir un cahier des charges facilitant l’entrée en Grande école de lycéens ayant suivi le parcours « intelligence de l’esprit et des mains » ;
– Lancer une campagne médiatique afin de valoriser les activités entrepreneuriales en rapport avec « l’intelligence des mains », qui sont le meilleur gage de développements technologiques.
– Pendant le service militaire, donner l’occasion à des jeunes, ayant suivis des formations diverses, la possibilité d’étudier un projet entrepreneurial et le présenter à un jury décernant un prix abondé de financements.
– Développer la prévention, qui est un exercice difficile, car on en mesure difficilement les bienfaits. Le citoyen a sa santé en main et en est l’acteur principal : développer une médecine intégrative avec nutrition, sport et bien-être.
Ne rien faire, ne nous conservera pas la santé. Debout-la-France est le mouvement qui promeut la santé de tous au moyen d’une politique concrète d’écologie humaine !
Véronique Rogez
Déléguée Nationale à la Santé
Eberhardt Wittich
Délégué National Adjoint à l’Écologie Rurale