Le dossier Alstom est-il condamné à tomber de Charybde en Scylla ?

Grâce à la mobilisation de Nicolas Dupont-Aignan et aux protestations de personnalités comme Jean-Pierre Chevènement, seules voix à avoir appelé au sursaut sur le dossier Alstom, le futur de l'entreprise devient enfin un sujet national.

Pourtant, la prise de position du gouvernement en faveur de Siemens, subitement devenu un cheval blanc bien commode, est une mascarade.

En réalité, François Hollande semble bien déterminer à réaliser son projet, annoncé en janvier, d'offrir Alstom à Siemens. Cette fausse bonne idée, de l'avis de tous les analystes et de l'état major d'Alstom, serait un bain de sang social et industriel pour l’industrie française. 

Sachant que son projet délirant affronterait un tir de barrage, François Hollande avait besoin d’un grand méchant loup. Ce grand méchant loup, était-ce l’américain General Electric ?

En effet, il ne suffit pas d’appeler un projet « airbus » pour que celui-ci corresponde au miracle de l’aéronautique. Airbus était une alliance d’activités complémentaires qui, mises ensemble, faisaient gagner tout le monde.

Rien de tel avec Alstom et Siemens ! En dehors de quelques complémentarités sur les turbines, l’écrasante majorité des activités des deux groupes sont frontalement concurrentielles (matériel électrique, réseau, etc). Las, toute fusion menerait inévitablement à une fermeture des sites français et une spoliation des marchés et brevets français au profit des Allemands.

Nous condamnons fermement ces méthodes qui jouent avec notre industrie et ses salariés mais aussi avec l’indépendance de la France. C'est d'égal à égal et non par l'absorption, que nous devons travailler avec nos partenaires étrangers.

La réalité, c'est que le projet Siemens de François Hollande est encore pire que le projet General Electric de Patrick Kron ! Quand va-t-on enfin lancer une politique industrielle indépendante qui mise sur l'excellence nationale dans l'énergie ?

DLR continue à demander que nous donnions enfin à Alstom les moyens de sa politique. A savoir :

–       Former un géant technologique Français autonome avec le rapprochement entre Areva, Schneider Electric et Nexans, soutenu par une augmentation de capital assurée par l’Etat et ses agences compétentes.

–       La mise en place d’entreprises conjointes d’égal à égal avec des partenaires étrangers pour mener des projets spécifiques pertinents.

 

 

Jean-Philippe Tanguy

Candidat Tête de Liste Debout la France Nord Ouest