Il ne vous a pas échappé les récentes propositions disruptives des députés Renaissance qui veulent briller dans l’hémicycle, dont celle sur le contrôle technique des logements, portée par le député Vuilletet du Val-d’Oise. Il s’agit d’imposer, même au propriétaire résident, un diagnostic de performance énergétique et ce, en dehors d’une transaction immobilière prochaine ou d’une mise en location du bien.
Si l’on pense déjà à l’impossibilité de louer un logement dit passoire énergétique et mauvais élève en émission de gaz à effet de serre, étiqueté F ou G, ces projets veulent aussi soumettre, à ces « pass à habiter ou à louer », les propriétaires en leur résidence principale.
Quid d’une veuve retraitée dans son habitat depuis 50 ans. Les dernières années de sa vie de propriétaire seront un calvaire de travaux avec des sociétés plus ou moins … honnêtes. Quid d’une famille voulant conserver un patrimoine ancestral, un manoir non classé. Devront ils céder leurs biens pour atteindre la tranquillité ne pouvant faire face aux obligations onéreuses du diktat énergétique ?
Ceci est bien violent et ce, pour une majorité de nos concitoyens dans un pays où la pierre c’est important, l’âme patrimoniale et de transmission filiale.
Alors que le gouvernement a récemment indiqué qu’il ne voulait plus de défiscalisation type PINEL ou de Prêts à Taux Zéro sur les maisons individuelles, le principe même du pavillon étant déjà honni en octobre 2021 par la ministre du logement, Emmanuelle Wargon.
Comme les français restent attachés à leur épargne dans une ambiance de paupérisation de la société, l’avènement d’un éventuel revenu universel, l’outil climatique de lutte contre le carbone ne serait-il pas un moyen de délester les économies de nos concitoyens dans des travaux sans fin ?
Le cabinet de conseil PWC rappelait, en février 2023, que les français épargnaient en moyenne 15% de leurs revenus disponibles et que ce chiffre a grimpé à 25% lors du confinement. Quelle belle opportunité de réserves à ponctionner !
Même avec une meilleure et optimale isolation des murs, des toitures, un chauffage récent, une ventilation double-flux, des fenêtres double vitrages, un appartement ou une maison fortement énergivore ne peuvent gagner que quelques classes dans l’étiquetage de performance énergétique … Opération donc rentable ? Faut-il détruire nos centres villes à terme ?
Les copropriétés appuyées par les syndics qui en tirent des commissions, le parc public, les pavillons, tous vont se lancer dans une course effrénée et coûteuse surtout que tout le monde ne peut profiter de déficits fiscaux sur leurs impôts sur le revenu ou des aides de l’état dorénavant limitées.
Les économies des français vont fondre, les livrets se vider pour payer les prestations de sociétés et faire le jeu des sous-traitants dont on fermera les yeux sur les contrats de travail, les rémunérations occultes, la sécurité et les cartes de séjour.
Pour ceux qui ne pourront supporter ces frais, une menace de préemption sera faite, l’état ou un acteur public ou privé vous rendra locataire de votre bien, jusqu’à ce que vous ayez apuré votre dette énergétique …
La route vers un démantèlement du foncier et du bâti, pour vendre notre territoire à la découpe (loi Lagleize stoppée par la pandémie) reste ouverte.
En contraignant les propriétaires, c’est par dizaine de milliers que des biens tomberont dans l’escarcelle des géants étrangers de l’immobilier. Ceci serait irrémédiable pour des décennies.
Vers une spoliation de notre épargne pour la rénovation énergétique ?
Actualités9 août 2023