Universités françaises : le pire est sans doute à venir !

Comme chacun sait, les Universités françaises sont très malades. Aux maux anciens qui n’ont cessé de s’aggraver ces dernières années (enseignants-chercheurs en voie de prolétarisation, manque criant de moyens, taux d’échec record des étudiants) s’ajoutent désormais les conséquences dramatiques des lois Pécresse et Fioraso sur l’autonomie des Universités (LRU1 et LRU2).

La Conférence des présidents d’Université (CPU) vient de tirer la sonnette d’alarme. En effet, la mise en œuvre du plan Valls avec ses 50 milliards d'euros d'économies menace le paiement de la totalité des salaires des personnels des Universités françaises pour le mois de décembre. Mmes Fioraso, secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la Recherche et Vallaud-Belkacem, sa ministre de tutelle, font la sourde oreille aux appels au secours de la CPU.

Cela ne manque pas de sel et on pourrait en rire s’il ne fallait pas plutôt en pleurer car cette même CPU a appuyé les deux lois en vertu desquelles les fonctionnaires d'Etat en poste dans les Universités ne sont plus payés directement par le ministère, mais sur le « budget global » des établissements. En quête d’économies que l’autonomie leur imposait, les membres de cette CPU n’ont pourtant pas ménagé leur peine pour geler les postes de fonctionnaires, pour développer l'emploi précaire, pour fermer des formations, pour couper dans les crédits de fonctionnement et maintenant pour préparer avec zèle les projets de regroupements d’établissements demandés par le Ministère de façon à mutualiser les moyens et à supprimer encore plus de postes, de parcours et de diplômes. Avoir aidé à creuser sa tombe et se plaindre désormais d’y être précipité, telle est la douloureuse position de la CPU.

Certes, cette fois encore, la situation finira par s’arranger avec peut-être, tout de même, un retard de paiement de plusieurs jours pour les fonctionnaires. Mais à trop tirer sur la corde, elle finira par rompre… elle aussi…

Debout la France propose un autre chemin. Nous croyons en notre jeunesse qui a bien compris que nous portions l’espérance puisqu’elle se tourne aujourd’hui largement vers nous. Dans le projet pour la France que nous sommes en train de préparer avec des personnalités venues de tous les horizons, nous faisons du renforcement de la recherche et de l’Université des priorités nationales. Nous proposerons bientôt des mesures-choc qui donneront de nouveau de vraies perspectives à notre nation.

 

Eric Anceau, responsable du projet pour la France