Le gouvernement dévoie les directives agricoles européennes pour appliquer les méthodes utilisées pour détruire notre industrie et notre économie. Emmanuel Macron ne voulait que de grandes entreprises, il a donc tué nos TPE et nos PME, tissu économique de la France. Aujourd’hui, il s’attaque aux paysans.
La Savoie, la Haute-Savoie subissent des politiques d’éradication de cheptels complets. Un drame humain se joue. Les éleveurs de ces petites fermes sont attachés à leurs bêtes. Leur détresse est immense ; la colère, devant l’irrespect des technocrates et des politiques, va embraser les campagnes.
L’article 12 du règlement européen 2020/687 « offre aux autorités compétentes une certaine souplesse pour décider quelle mesure appliquer… L’autorité compétente devrait avoir la possibilité d’accorder… des dérogations concernant l’application de certaines mesures… en particulier l’exigence de mettre à mort les animaux présents dans l’établissement touché… De telles dérogations pourraient être octroyées pour… des animaux possédant une valeur génétique, culturelle ou éducative élevée dûment justifiée. Dans ces cas, l’application de mesures générales pourrait entraîner des conséquences indésirables et disproportionnées. »
Les éleveurs sont les victimes de l’absurdité de l’État français qui applique, sans le lire ou sans en comprendre l’essence, un arrêté européen. Ces politiques sont l’illustration de normes détruisant notre patrimoine, notre gastronomie. C’est une absence d’humanité envers nos éleveurs qui se battent pour des produits de qualité. Ils n’ont pas été écoutés.
La France est le premier exportateur mondial de fromage en valeur, fruit du labeur de plusieurs générations ! Deuxième producteur de l’Europe derrière l’Allemagne, laisserons-nous détruire ce fleuron ? Le fromage est l’un des aliments les plus consommés, sa demande ne cesse de croître. La part de marché des fromages français est enviée. Faire place nette, c’est laisser place aux concurrents.
Les territoires sulfatés, une mesure d’interdiction de remise en place des animaux appliquée : que feront les éleveurs pendant ce temps ? Les indemnisations ne pourront remplacer des cheptels issus de sélections génétiques, d’un savoir-faire paysan transmis sur des générations. Où retrouver ces montbéliardes issues du métissage de races franc-comtoises et suisses aux XVIIIe et XIXe siècles ? Comment reconstituer un tel cheptel alors qu’il doit sa place de première laitière dans les AOP françaises à l’introduction de clauses d’exclusion raciale visant les races dites étrangères ?
Il faut trois ans pour un cycle du veau à la vache. Comment reconstituer ce patrimoine d’exception ? Les éleveurs seront-ils encore là ? Ne devons-nous pas craindre une épidémie de suicides d’hommes poussés à bout ? Leurs fermes n’auront-elles pas été rachetées par des groupes aidés par la haute finance apatride ? Les indemnisations promises par un gouvernement surendetté, qui cherche l’argent dans les poches des contribuables, auront lieu… mais dans quel délai ?
À qui profite le crime ? Les filières du lait construites autour de fermes à taille humaine disparaîtront-elles ? Les produits d’exception ne seront-ils réservés qu’à l’élite ? La population ne pourra-t-elle consommer que de l’industriel, avec le risque de salmonellose, qui est plus dangereux ? Rappelons-nous les scandales tels que celui du lait infantile ! Autre question : quel type de vaccin est utilisé, classique ou à ARN messager ? Emmanuel Macron se pose en promoteur des vaccinations. Pourquoi ?
La Coordination rurale a été force de proposition par sa connaissance du terrain. Elle a réclamé « l’isolement des animaux malades et leur euthanasie ciblée lorsque leur état de santé le nécessite ». Devant la levée de boucliers du monde agricole, le gouvernement dressera-t-il encore les Français contre les Français, utilisant la peur d’une pandémie ? Combien nous coûtera la gestion de cette énième guerre ? La question que soulève ce drame est cruciale : le libre-échange est-il un modèle soutenable pour le vivant et pour l’homme ? Continuerons-nous à soutenir cette idéologie ?