Un chevènementiste appelle à soutenir Nicolas Dupont-Aignan

 

Au moment où les Français sont broyés par la mondialisation inhumaine, l’avenir du pays et de la République doit transcender les clivages partisans. Il n’est plus temps, en effet, de confier de nouveau le pouvoir à ceux qui ont tout échoué depuis 30 ans.

Simon Archipenko, consultant en prévention des risques professionnels et psychosociaux, enseignant, président de Voltaire-République, essayiste et co-fondateur du cercle du 29 mai 2005 destiné à rassembler les républicains des deux rives contre la dérive de cette Union européenne, appelle à soutenir la candidature de Nicolas Dupont-Aignan à l’élection présidentielle.

En effet, avec le retrait de Jean-Pierre Chevènement, il est désormais le seul candidat à proposer un projet à la fois patriotique, républicain et social susceptible de redresser notre pays. Car pour retrouver une industrie forte, promouvoir nos services publics, reconstruire notre école et défendre notre modèle social, la France doit retrouver sa liberté politique.

Nous publions ici son appel :

 

22 avril 2012

Mon choix : la République.

Jean-Pierre Chevènement que j’ai soutenu dans sa candidature à la présidence de la République 2012, vient de la retirer. Il est depuis plus de quarante ans, le héraut des républicains jacobins qui placent leur espoir dans une France universelle, celle de Bouvines et des Lumières, celle de Valmy, celle du Conseil National de la Résistance, celle selon Braudel, issue de la glaise du temps ; je rajoute celle des luttes sociales et des combats pour la Liberté.

La France se reconnaît une communauté de destin remise en cause par l’Europe de la mondialisation libérale. Cette Europe est supportée par les tenants de la pensée libérale-sociale et sociale-libérale, lesquels se retrouvent au Parlement européen pour se partager le pouvoir dans un consensus exécrable ; l’élection de son dernier président socialiste est le produit de ces mariages politiques consanguins où se retrouvent pour une raison ou pour une autre, selon les circonstances mais toujours contre le peuple, l'ump, le ps, le modem, et eelv.

Le fn quant à lui ne fait que jouer sur la désespérance et des peurs. En ce sens, il est inutile ; le ripolinage entrepris par celle qui a repris le bâton de maréchal de son père ne trompe personne. Il donne encore illusion aux plus désespérés qui ne sont pas tous des fascistes selon la doxa gauchiste et celle des germanopratins de l’anti-racisme.

La connivence socialo-libérale a notamment permis la forfaiture parlementaire du 4 février 2008 où l'on vit des élus de la Nation voter le traité de Lisbonne alors que les Français s'étaient massivement prononcés contre le projet de Traité constitutionnel lors du référendum du 29 mai 2005. François Hollande a voté oui avec la majorité libérale du parlement. Il s’est donc disqualifié lui-même pour représenter la République[1], comme s’est disqualifié celui que j’appelle depuis le 6 mai 2007, le président de l'arépublique, Nicolas Sarkozy. La République n’est pas un machin qu’on sort du grenier six mois avant l’élection suprême et qu’on remet dès le lendemain pour cinq ans.

Il n'y a pas non plus de sens à un appel à la gauche protestataire incarnée par Jean-Luc Mélenchon. La France n’est plus à l’incantation : « Il faut désobéir aux traités » – selon Jean-Luc Mélenchon -, mais à des actes de fermeté, « Il faut sortir l’euro », condition sine qua non du progrès social.

Je pense que la France doit se passer aujourd'hui du clivage factice gauche-droite. Celui-ci n'a de sens que lorsque les partis politiques ont un dessein pour le pays, le peuple et je rejoins dans cette pensée le général De Gaulle comme je le rejoins sur l'indépendance nationale, la planification et les nationalisations, outils indispensables à la politique économique de la France car, au rebours des libéraux pro reaganiens et neo thatcheriens, je crois que l’Etat est la solution et non le problème.

En 2002, des républicains de l'autre rive, des gaullistes avaient rejoint Jean-Pierre Chevènement dans la campagne de France contre le déclin. Sa renonciation à la candidature rend ainsi la liberté d’un choix autre au citoyen que je suis, militant, homme libre républicain. Il m'appartient en 2012, d'être logique avec la démarche que j'ai entreprise depuis 2002.

Aujourd'hui dans l'intérêt de la France, j'apporte mon soutien à Nicolas Dupont-Aignan.

J'invite solennellement ceux qui me suivent dans le même cheminement politique exigeant, à Voltaire République, dans mes publications et mes ouvrages littéraires, dans les actions dans la vie de la Cité, à le faire de nouveau en toute conscience, en toute liberté.

Il en va des idées comme des hommes: s'ils rompent avec une logique, ils rompent leur emprise sur leurs mandants.

Quant au temps nécessaire pour s'en accommoder, c'est une toute autre histoire.

 

Simon Archipenko

Président de Voltaire République

Ecrivain essayiste



[1] La république est un système politique dans lequel la souveraineté appartient au peuple qui exerce le pouvoir politique directement ou par l'intermédiaire de représentants élus. Par ses représentants, le peuple est la source de la loi.