Nicolas Dupont-Aignan en déplacement en Grèce

En déplacement en Grèce ces derniers jours, Nicolas Dupont-Aignan, député et président du parti Debout la République, a rencontré plusieurs responsables politiques, économiques et associatifs. Après avoir été le seul député français à s'être rendu à Athènes en juin 2011 au plus fort des manifestations contre la "Troïka", il est revenu pour apporter son soutien et celui des patriotes français au peuple grec.

Il a clôturé sa visite par une rencontre avec Panos Kammenos, le Président des Grecs Indépendants. Ce parti, créé en mars 2012 et en scission avec le parti majoritaire de la droite "Nouvelle démocratie" a réalisé près de 10% des suffrages aux élections de mai dernier et compte 20 députés au Parlement grec. Il est décrit par tous les observateurs comme la formation grecque la plus novatrice. Debout la République et les Grecs Indépendants partagent une même conception de la nation et de l'Europe. A l'heure où l'Europe fonce dans le mur à cause de l'incompétence et de l'obscurantisme de ses dirigeants, ces deux formations prônent une nouvelle Europe basée sur le respect des peuples et des nations.


 

 

Communiqué de Nicolas Dupont-Aignan à l'issue de son déplacement en Grèce :

Près d'un an après ma précédente visite au peuple grec en juin 2011, j'ai vu un pays meurtri par la politique d'austérité aveugle imposée par la "Troïka". Loin de s'être arrangée, la situation a empiré. Malgré le courage des Grecs qui ne cèdent rien face à l'adversité, la politique suicidaire imposée par l'Union européenne et la collaboration servile du gouvernement grec ont mené la Grèce dans une impasse économique et sociale. L'argent des contribuables français n'a servi à rien. Ces milliards d'euros censés aider nos amis grecs ont en fait servi à renflouer les banques et à garantir les prêts des institutions financières sur les marchés.

Cette situation n'a que trop duré. Des technocrates non-élus à la Commission de Bruxelles et la Banque centrale européenne, ont confisqué la belle idée européenne. Au lieu de poursuivre l'idéal de paix, ils ont fait de l'Europe le cheval de Troie de la mondialisation la plus inhumaine, inégalitaire et liberticide. A l'heure où l'Union européenne, et particulièrement la zone euro, s'enfoncent tous les jours un peu plus dans la crise, où le chômage atteint des sommets, où les populations voient leurs niveaux de vie régresser, où les profits des banques passent avant les salaires des citoyens, le temps du sursaut est venu. Nous devons refonder l'Europe pour sortir de la crise et préparer les défis de demain.

Cette refondation de l'Europe passera par une nouvelle génération politique, en rupture avec les partis traditionnels qui sont les responsables du désastre économique et social ; une nouvelle génération politique, responsable et compétente, qui a prévu les écueils sur lesquels nos pays s'abiment aujourd'hui, une génération qui a travaillé à des solutions novatrices et différentes, et surtout une génération de démocrates qui respectent les peuples et la souveraineté populaire.

Pour refonder l'Europe, il est impératif de remettre à plat le mémorandum qui asphyxie le peuple grec depuis 3 ans. La Grèce doit retrouver son indépendance économique, et notamment budgétaire, pour avoir les marges de manœuvre indispensables à une sortie de crise. Mes rencontres et entretiens en Grèce m'ont confirmé dans l'idée qu'un changement de gouvernance au niveau européen est devenu urgent. Le système d'une Europe intégrée et fédéraliste a prouvé son échec depuis 20 ans. Or, malgré cette expérience désastreuse, les technocrates européens veulent aller encore plus loin dans le fédéralisme. Avec le nouveau traité européen TSCG, les États sont sur le point d'abandonner leur indépendance budgétaire au profit des technocrates de Bruxelles. Cette trahison est inacceptable. C'est pourquoi il est vital que tous les peuples européens soient consultés par référendum sur ce traité.

La Grèce, berceau de la démocratie, et la France, fer de lance de la liberté depuis la Révolution, n'accepteront pas de voir leur souveraineté bafouée par un régime oligarchique. Nous devons résister pour construire une Europe des nations, enfin respectueuse des peuples. C'est la condition pour reprendre le pouvoir sur les banques et les marchés, et retrouver enfin le chemin de la croissance et de la prospérité.

Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République