NDA présente ses mesures chocs pour relocaliser un million d’emplois


NDA présente ses mesures chocs et démasque… par dlrtv

Nicolas Dupont-Aignan présentait mercredi à son QG de campagne le chiffrage de son projet présidentiel pour une France libre.

Une conférence de presse où, accompagné de Laurent Pinsolle – l'un des porte-parole NDA 2012 – et Jean-Pierre Gérard – ancien membre du Conseil de la politique monétaire  – il a pu expliquer quelles étaient ses mesures phares pour redonner à la France les marges de manœuvres nécessaires à l’investissement dans l’avenir.

Il a ainsi précisé son objectif de relocaliser un million d’emplois en créant le cadre qui permettra aux entreprises de créer de la richesse en France.

Il faudra pour cela s’appuyer sur quatre grands leviers :

  • La sortie de l’euro qui empêche les entreprises d’exporter et à l’Etat d’emprunter à 0% auprès de la Banque de France ;
  • L’instauration du protectionnisme intelligent, qui assurera une plus grande loyauté des échanges et favorisera la production sur le territoire français ;
  • Le contrôle strict du système financier pour le mettre au service de l’économie productive ;
  • Le soutient aux entreprises qui investissent pour produire en France.

 

Sarkozy, Hollande et Bayrou : les trois variantes d’une même dépression économique et d’une même régression sociale

Les candidats de l’UMP, du PS et du Modem ne présentent que des variantes d’une même politique qui nous mène dans la même direction que la Grèce. Ils proposent tous de fortement augmenter les impôts tout en restant dans le cadre d’un laisser-faire et d’un laissez-passer mortifère qui assèche l’économie française et détruit les emplois. Certes, le premier propose d’équilibrer le budget en 2016, le second en 2017 et le troisième en 2015, mais ils proposent le même cocktail d’austérité qui va achever d’affaiblir notre économie et risque de nous faire plonger dans une récession cumulative.

En effet, de nombreux économistes (Jacques Sapir, Frédéric Lordon, Jean-Luc Gréau, Morad El Hattab…) mais aussi les deux « prix Nobel » d’économie Joseph Stiglitz et Paul Krugman ont souligné que les politiques menées en Europe sont totalement contre-productives.

Stiglitz  sur l’Europe : « l’austérité mène au désastre » compare les politique menées en Europe avec « la pratique de la saignée dans la médecine médiévale »

Ces politiques, ce sont celles qu’ont suivi la Grèce depuis deux ans et demi, avec le résultat que l’on sait. Sarkozy, Hollande et Bayrou nous proposent de prendre la voie suivie par Athènes malgré l’échec de cette politique et alors que l’on voit qu’une approche plus graduelle permet aux Etats-Unis de renouer progressivement avec la croissance. Au contraire, les politiques suivies en Europe, qu’aucun de ces candidats ne remet en question, nous ont mené à une nouvelle récession, à peine deux ans après la précédente.

Il y a ceux qui veulent faire croire aux Français que l’on peut rester dans ce même cadre et échapper à la rigueur sans véritablement remettre en cause le cadre de la libre circulation des mouvements de biens, de capitaux et de personnes. C’est ce que proposent Jean-Luc Mélenchon et Eva Joly.

Il n’y a aucune fatalité. Il faut mettre fin à cette folie.

Pourtant, une autre politique est possible, une politique qui consiste à passer par le haut pour renouer avec la croissance, le moyen le plus sain de rééquilibrer notre budget et de stabiliser, puis réduire la dette. Néanmoins, pour mener cette politique, il faut mettre fin aux dogmes qui abîment notre économie : monnaie unique, interdiction de la monétisation directe par la banque centrale, laissez faire et laissez passer anarchique pour les mouvements de biens, de capitaux et de personnes. Seule la restauration de frontières permettra aux hommes de maîtriser leur destin collectif et retrouver la voie du progrès humain et social. Du fait des immenses écarts de niveau de développement, l’anarchie économique actuelle provoque une immense régression salariale et sociale qui va s’accentuer si nous ne mettons pas des écluses à nos frontières. Il ne s’agit pas de tomber dans l’autarcie, loin de là. Nous pouvons continuer à commercer librement avec les pays qui ne pratiquent pas le dumping monétaire, salarial, social, fiscal et environnemental. Mais nous devons mettre des écluses pour éviter de soumettre nos entreprises à une concurrence déloyale qui aboutit à des délocalisations massives et donc à assécher notre capacité à produire de la richesse et des emplois.

Pour renouer avec la croissance et redonner dignité et espoir aux français

Je propose de changer le cadre qui enferme la France dans le cercle vicieux du déclin. Mon objectif est de relocaliser un million d’emploi et créer le cadre qui permettra aux entreprises de créer de la richesse et des emplois en France. Pour cela, je vais m’appuyer sur quatre grands leviers :

Le premier sera la sortie de la monnaie unique :

  • Proposition 6 : sortir de l’euro cher qui pénalise les entreprises qui produisent en France
  • Proposition 7 : se libérer des marchés financiers en reprenant le pouvoir de financer à 0% par la Banque de France les grands investissements d’avenir de l’Etat. Je propose de monétiser 5% du PIB tous les ans (environ 100 Mds d’euro-francs par an)

Le second levier sera le protectionnisme intelligent, qui assurera une plus grande loyauté des échanges et favoriser la production sur le territoire français :

  • Proposition 8 : nous mettrons en place des écluses douanières pour mettre fin à cette course au moins-disant social, salarial, fiscal et environnemental
  • Proposition 9 : nous demanderons aux administrations d’acheter des produits fabriqués en France. Il est inadmissible que la Poste achète des deux roues d’importation. Nous instaurerons également un étiquetage indiquant la part du « fabriqué en France »
  • Proposition 17 : nous permettrons aux agriculteurs et aux pêcheurs de vivre de leur travail en restaurant des prix de soutien minimaux.

Le troisième levier sera le contrôle strict du système financier pour le mettre au service de l’économie productive

  • Proposition 11 : séparer les activités de banques d’affaires et de banques de dépôt et développer un pôle public bancaire plus important autour de la Banque Postale
  • Proposition 12 : mettre au pas la spéculation en instaurant un contrôle sur les mouvements de capitaux, en mettant en place une taxe Tobin et interdire les pratiques spéculatives (ventes à découvert, dark pool…)

Le quatrième levier sera de soutenir les entreprises qui investissent pour produire en France :

  • Proposition 10 : baisse de 50% de l’impôt sur les sociétés pour les bénéfices réinvestis en France pour les PME et exonération de charges sociales pour 5 ans pour les TPE qui embauchent un chômeur de longue durée
  • Proposition 13 : un investissement massif dans la recherche et l’enseignement supérieur pour porter notre effort de recherche à 3% du PIB
  • Proposition 15 : mettre l’écologie au service de l’emploi en développant des pôles de compétitivité dédiés à l’environnement
  • Propositions 16 : exploiter notre potentiel maritime pour aider le développement des DOM-TOM car la France est à la tête du 2ème espace maritime mondial avec 11 millions de km2 en relançant la construction navale, valorisant les fonds marins et en renforçant nos filières d’énergie marine renouvelable

Chiffrage du programme :

Dépenses en plus* : 19 Mds

  • Enseignement supérieur / recherche : 7 Mds
  • Enseignement : 6 Mds
  • Intérieur : 2 Mds
  • Défense : 2 Mds
  • Justice : 1 Md
  • Affaires Etrangères : 1 Md

* différence entre le budget 2017 et le budget 2012 en euro francs constant

L’intégralité des dépenses supplémentaires est financée par la monétisation de la dette publique à hauteur de 5% du PIB de 2012 à 2017, qui permet d’économiser 19 Mds

Recettes en moins : 15 Mds

  • Baisse de 50% de l’IS pour les entreprises de moins de 500 salariés sur les bénéfices réinvestis en France (5 Mds)
  • Exonération de charges sociales pour l’embauche d’un chômeur de longue durée par une TPE (300 000 emplois, 5 Mds)
  • Baisse des taxes sur l’essence pour compenser la dépréciation de l’euro franc : 5 Mds

Recettes supplémentaires* :

  • Diminution de deux tiers de la contribution nette de la France à l’UE (pour financer la baisse des taxes sur l’essence) : 5 Mds
  •  Niches fiscales (Copé, heures supplémentaires, immobilier) : 10 Mds
  • Dividendes supplémentaires (nationalisations) : 5 Mds
  • Nouvelle tranche d’impôt sur le revenu : 2 Mds
  • Droits de douane sur les produits importés : 11 Mds
  • Taxe sur les Transactions Financières : 21 Mds

* recettes estimées sur la première année pleine

Solde budgétaire et niveau de la dette

  • Equilibre budgétaire en 2016
  • Dette qui atteint 89,8% du PIB en 2012 pour descendre à 71.9% en 2017
  • Monétisation à hauteur de 5% PIB tous les ans

Hypothèses macro-économiques

  • Croissance 2013 – 2017 : 3% par an
  • Dont consommation : 1.4% (1.6% sur 2003-2007)
  • Dont investissements : 0.9% (0.8% sur 2003-2007)
  • Dont solde extérieur : 0.6% (-0.5% sur 2003-2007)
  • Dont variation de stocks : 0.1% (0.1% sur 2003-2007)
  • Inflation 2012- 2013 : 3% (+1 point / an du fait de la dépréciation de l’euro franc)
  • Inflation 2014-2017 : 2%
  • Commerce extérieur équilibré en 2017