L’Union Européenne force la France à reconnaître la PMA et la théorie du genre

L’Union Européenne semble ne reconnaître aucune limite à ses incompétentes compétences. Dans un rapport rendu le 26 septembre dernier, Madame le Député européen Edite Estrela formule une proposition de résolution qui usurpe gravement la souveraineté des parlements nationaux, et donc des peuples qu’ils représentent. Ce projet de résolution doit être présenté au Parlement Européen la semaine prochaine.

Un texte grave et important qui touche à la santé de nos concitoyens, notamment de nos concitoyennes, dans l’indifférence générale.

Il faut d’abord dénoncer cette nouvelle incursion de l’Union Européenne dans des domaines qui n’ont rien à voir avec le projet européen ! Madame Estrela est vice-présidente de la Commission des droits de la femme et de l’égalité des genres. Quelle est donc la légitimité de l’UE pour définir une politique commune sur « les droits de la femme et l’égalité des genres », car on ne voit pas très bien quel rapport il peut y avoir avec le projet « d’Europe puissance » que les partisans de plus de fédéralisme essaient de nous vendre.

Le texte prétend porter des engagements pertinents sur l’accès des femmes à la santé et à l’information. On pourrait tout à fait saluer que la solidarité entre les Etats membres portent des investissements dans l’accès aux soins des populations européennes.

Or non seulement aucune mesure de ce texte ne va améliorer l’hygiène et la santé des femmes d’Europe mais pire encore, le contenu de cette résolution va beaucoup plus loin. Ainsi, alors que les Français sortent d’un conflit artificiellement créé par la gauche sur le Mariage pour Tous, voilà que Bruxelles vient édicter de nouvelles règles sur l’accès universel à la PMA et GPA ainsi que des directives sur l’enseignement de la théorie du genre.

L’Union Européenne apparait telle qu’elle est, toujours étrangère aux besoins quotidiens de ses citoyens, toujours porteuse d’idéologie qui nie les valeurs humanistes de notre continent.

En effet, le paragraphe 8 « invite les États membres à permettre également aux femmes célibataires et lesbiennes de bénéficier de traitements de fertilité et de services de procréation médicalement assistée ». En d’autres termes, le Parlement Européen s’arroge le droit de légaliser la PMA pour les couples de même sexe, en ignorant l’avis de l’opinion publique sur la question. Il s’agit là d’une grave ingérence de l’Union Européenne dans les politiques familiales de ses Etats-membres, et cette ingérence a été permise par l’abandon progressif de sa souveraineté par la France au profit d’institutions totalement déconnectées des peuples qu’elles gouvernent.

Mais le projet de résolution ne s’arrête pas là. En effet, il s’attaque également à la question de l’éducation des enfants. Il entend ainsi rendre obligatoire les cours d’éducation sexuelle dèsl’école primaire (§43), et à les professer « sans tabou » et de façon « interactive entre les étudiants et les indicateurs » ((§44), formulation dont l’ambigüité peut conduire à se demander àquoi ressembleront les cours en classe de CM1 si cette résolution est adoptée. Mais plus encore, cette résolution entend faire la promotion de l’enseignement de la théorie du genre, puisque le paragraphe 50 demande à ce que « les enfants et les jeunes puissent jouir de leur droit de rechercher, de recevoir et de transmettre des informations relatives à la sexualité, y compris en matière d’orientation sexuelle, d’identité sexuelle et d’expression du genre ».

Nous considérons que par cette proposition de résolution, qui s’inscrit dans la lignée de plusieurs autres résolutions prises par le Parlement Européen en matière de questions familiales, notamment sur la question du mariage entre les couples de même sexe (comme une  résolution de 2003 demandant « d’abolir toute forme de discrimination – législatives ou de facto – dont sont encore victimes les homosexuels, notamment en matière de droit au mariage et d’adoption d’enfants »), représente une grave atteinte à la souveraineté des Etats membres. Ce n’est pas à l’Union Européenne de décider du modèle familiale des nations.

L’Union Européenne devrait se méler de ce qui la regarde, de grands projets que les Nations ne peuvent mener seuls. Pour tout le reste, il y a les Nations, il y a la France. C’est le projet que portera Debout la République lors des élections européennes de mai prochain qui désigneront les membres du Parlement Européen, ce même Parlement qui sera invitéà se prononcer sur la résolution légalisant la PMA pour tous prochainement. Les élections européennes ne sont donc pas symboliques, elles désignent les représentants du peuple dans les institutions qui ont aujourd’hui pris une telle proportion qu’elles ne laissent plus que des miettes de pouvoir décisionnel à ses Etats membres.

Cécile Bayle de Jessé
Membre du Bureau national de DLR
Déléguée nationale à l'Epanouissement familial