L’insécurité au quotidien : témoignage du 93

Pendant de nombreuses années, celui qui fut ministre de l’intérieur avant de devenir Président de la République, prit du plaisir à se dire « le premier flic de France ». Il est vrai que ses paroles volontaristes furent un réel espoir pour nos concitoyens et les forces de l’ordre.
 

Le constat est aujourd’hui beaucoup plus sombre. Les statistiques tronquées ne parviennent pas à masquer la forte progression des violences aux personnes (plus de 70% depuis 2001/2002).
C’est ainsi que la fusillade de mardi soir à Saint-Ouen illustre le fiasco de la politique de Nicolas Sarkozy en matière de sécurité. Ce nouvel accès de violence serait lié aux trafics de drogue qui gangrènent le « Vieux Saint-Ouen ».
 

Les témoignages d’exaspération des habitants sont nombreux : « la peur de la balle perdue hante les parents, celle de voir leurs enfants happés par le trafic aussi. »

D’aucuns demandent une présence policière. Ces derniers savent qu’un autre quartier de la ville, lui aussi touché par la vente des stupéfiants, a reçu le renfort temporaire des forces de sécurité. La situation, bien que précaire et difficile, s’est améliorée sur le secteur Arago. Ce qui prouve l’efficacité et le savoir-faire des policiers.

Cependant, cette exigence bien naturelle de tranquillité n’est souvent qu’un vœu pieux pour nos concitoyens. En effet, malgré les discours de fermeté, ce sont plus de 10000 postes de policiers et gendarmes qui ont été supprimées lors du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Notre pays compte, désormais, moins de policiers que sous le gouvernement Jospin (qui pour sa part n’a pas su utilisé la compétence de ces fonctionnaires).

Il est illusoire de vouloir lutter contre la délinquance dans ces conditions.  Les envolées présidentielles ne sont que des gesticulations pré-électorales.

Avec Nicolas Dupont-Aignan, nous préconisons le retour de l’ordre juste.

Concrètement, cela passe le remplacement des 10000 postes de policiers et gendarmes supprimés. L’action des forces de sécurité doit être relayée par une justice ferme et légitime. C’est pourquoi, nous voulons revenir sur la loi dite « des deux ans » (votée lors du dernier quinquennat) qui exonère de prison, les condamnés à des peines de moins de 24 mois.  Nous réclamons aussi la suppression des remises de peine automatiques en appliquant au moins deux tiers des peines.
Cette détermination en matière judiciaire implique la construction de 20000 places de prison supplémentaires afin de permettre l’application des mesures énoncées ci-dessus et garantir des conditions d’incarcération décentes.

Loin de l’angélisme et du laxisme de certains, des grandes causeries jamais suivies d’effets des autres, Nicolas Dupont-Aignan place la sécurité des français au cœur de son projet politique. C’est parce que l’Etat a reculé dans nos banlieues, que s’est développé « la loi de la jungle » et le recours aux extrémismes. C’est par le rétablissement et l’application des lois de la République que nous reconquerrons ces territoires.

 

Stéphane Chassigneux

Secrétaire Départemental DLR 93