Anne Boissel, agricultrice en charge d'une exploitation laitière, maire de Saon (14) et Déléguée nationale à l’Autosuffisance et à la Qualité alimentaire, et Nicolas Dupont-Aignan se rendront le lundi 23 février au Salon de l’Agriculture de 9h30 à 12h30.
Accompagnés de plusieurs têtes de liste Debout la France aux prochaines élections régionales, ils débuteront par une visite du Pavillon 2 des Produits végétaux puis iront à la rencontre des éleveurs dans le Pavillon 3.
Ils proposeront 10 mesures concrètes, courageuses et de bon sens pour sauver l’agriculture française et permettre à nos agriculteurs de vivre dignement de leur travail :
1. Le refus du traité transatlantique qui va déstabiliser toute l’agriculture, généraliser des mauvaises pratiques, comme le poulet au chlore ou le bœuf aux hormones, et détruire nos terroirs.
2. L’instauration d’une exception agricole à l’OMC sur le modèle de l’exception culturelle ! L’agriculture ne peut se réduire à une seule bataille sur les prix. Elle doit remplir d’autres exigences que l’OMC ne lui reconnait pas : assurer l’indépendance alimentaire, garantir la sécurité des aliments, valoriser les territoires.
3. Le rétablissement des prix garantis planchers, à l’image du Canada, sur certaines productions comme le lait. Avec la suppression des quotas, les excédents des pays à bas coûts vont déséquilibrer les marchés et faire chuter les prix en dessous des coûts de production. La nouvelle PAC consacre plus de la moitié de son budget à des aides découplées, ne prend pas en compte la volatilité du marché, dérégule complètement certains secteurs, comme celui du lait, et détruira très probablement à terme le tiers de nos exploitations restantes.
4. L'étiquetage obligatoire du pays d'origine des produits !Les consommateurs sont dupés par l'opacité créée par certaines marques qui utilisent des slogans pour cacher l'endroit où ils s'approvisionnent.
5. La suppression des cotisations sociales agricoles qui pèsent sur nos exploitations et leur font perdre des parts de marché notamment vis-à-vis de l’agriculture allemande en les remplaçant par une taxe minime sur la grande distribution.
6. La fin de l'accumulation des normes et des réglementations écologiques toujours plus absurdes !Aujourd’hui, l’Etat demande aux agriculteurs de concilier deux impératifs inconciliables : faire face à la concurrence de pays ne respectant aucune norme environnementale et produire avec toujours plus de contraintes. Accompagnons au contraire les agriculteurs dans leurs objectifs de qualité et de durabilité.
7. Le rétablissement de la préférence communautaire !L’Europe doit protéger son marché des importations de pays tiers pour devenir autosuffisants et n’autoriser des importations que sur les produits où notre production est déficitaire. Elle doit inciter en outre les agriculteurs à produire des protéines végétales et notamment des protéagineux pour réduire notre dépendance sur ces produits clés. La France ne peut plus se permettre l’énorme déficit en protéines et le déséquilibre entre ses productions céréalières et oléoprotéagineuses.
8. La restructuration de la dette des agriculteurs surendettés en créant un fonds pour lequel l’Etat serait prêteur en dernier ressort et inciter les banques à financer leurs projets.
9. L’aide à l’installation des jeunes agriculteurs ! Si des progrès ont été faits ces dernières années en ce sens, il convient de poursuivre les incitations fiscales à l’attention de ces derniers.
10. Le soutien à nos terroirs en incitant les collectivités publiques comme les cantines scolaires à se fournir pour une partie des aliments chez des producteurs locaux et en accompagnant le développement de l'agriculture biologique