Tandis que nous préparons la campagne des européennes, les médias se déchainent contre les gilets jaunes.
Les maires des grandes villes sont reçus à Bercy. Ils demandent que l’Etat prenne à sa charge les dégâts faits pendant les manifs des gilets jaunes dans leur ville… LES ECHOS titrent « Les gilets jaunes ont déjà coûté 30 millions aux grandes villes »… risible…incroyablement risible…
Quand on sait :
1- qu’il n’est nullement démontré que ce sont des gilets jaunes qui ont été les casseurs, tant furent nombreux les casseurs infiltrés dans les manifs des gilets jaunes, quand ce ne furent pas des officiers de police en civil (les brassards rouges) infiltrés pour provoquer les désordres parmi les gilets jaunes…
2- Et surtout, quand on sait que les grandes villes ont bénéficié depuis quarante ans au moins, non pas de 30 millions d’euros, mais de plus de 30 milliards d’euros d’investissements et de subventions diverses de l’Etat, au détriment de la ruralité et de la France des territoires oubliés (que soudain Macron fait semblant de découvrir… à l’occasion d’un grand débat qui n’est qu’une campagne électorale orchestrée avec LREM… et les maires de connivence).
3- Les « politiques de la ville », ce sont plusieurs milliards affectés chaque année pour les cités, leurs associations, leurs imams et leurs centres « culturels » de la charia. Ce sont ces politiques accomplies à fonds perdus au bénéfice des banlieues d’immigrés censées être des « quartiers en difficultés ». Mais la Dordogne, le Lot et Garonne, le Lot ou la Corrèze ne sont-ils pas des « départements en difficultés » sur 99% de leur territoire, avec des campagne de misère où 80% de la population vit des diverses aides sociales … sous un niveau moyen de revenu inférieur à 800 euros par mois…
4- Et puis il y a aussi les aides aux politiques des communautés urbaines. Ce sont des investissements énormes faits en faveur des grands villes et de leur périphérie (cf. l’aménagement de la rocade de Bordeaux effectuée avec la contribution de l’Etat), les projets énormes de transports urbains, les politiques culturelles dispendieuses, certaines dépenses fastueuses comme à Bordeaux (Cité du Vin), à Paris (l’aménagement du quartier de la Grande bibliothèque) ou à Lyon (Musée de la Confluence), et les soutiens divers accordés à la concentration des activités économiques, avec les aménagements des parcs d’activité, des pépinières d’entreprises, des pôles de compétitivité des secteurs d’avenir etc …
Tout cela fut accompli sans aucune mesure d’aménagement du territoire visant à rééquilibrer ces activités pour maintenir ou attirer des « jeunes pousses » loin des grandes agglomérations, pour éviter les fermetures des usines en province, pour y créer des activités de services en secteur marchand… Et j’en passe ! Chez nous le seul secteur « porteur d’avenir » c’est le secteur des aides aux personnes âgées… avec des sous-salaires naturellement… Pauvre Dordogne… pas de véritable nouvelle implantation industrielle significative depuis celle de « l’usine du timbre » que Guéna implanta à Périgueux… il y a cinquante ans environ.
C’est dire, les seules activités florissantes autour de Périgueux et en Dordogne concernent le commerce et la distribution, les services et l’artisanat, ou bien des PME de niche du secteur productif qui subsistent et se développent de par leur spécialisation haut de gamme. Les reste survit cahin-caha.
Aux 30 millions de dégâts dans les centre-ville, j’ose mettre en face les 30 milliards de l’Etat dépensés pour les grandes agglomérations… qui ont fini par faire du reste de la France, un désert vieillissant maintenu en soins palliatifs…
Dominique Lapierre
Délégué National aux questions européennes