Cherchant des mesures symboliques qui divisent, à souhait, nos compatriotes entre ceux attachés aux valeurs mémorielles et ceux vivant dans la culpabilité et le culte du sacrifice infini, futile et improductif, le gouvernement voudrait créer un 2ème jour de solidarité à l’image du 1er jour instauré en 2004 et alors inspiré d’une idée allemande.
Le ministre du budget, Laurent Saint-Martin pense ainsi “que tout ce qui permet à notre pays de montrer qu’on peut travailler davantage pour participer à l’effort de redressement va dans le bon sens”.
Mais, comment fournir des efforts si le budget est lui-même vicié fait d’aides et d’aberrations installées dans notre système social, d’obligations de contributions par le diktat de l’Union Européenne (aide à la guerre, marché de l’électricité imposé, accueil des réfugiés).
Seule la Belgique, la France et la Pologne ont ce jour férié.
D’un pas, le 8 mai 45 , lui aussi fête de victoire, pourrait glisser vers le 9 mai, Journée de l’Europe, seulement fériée au Luxembourg, qui “fête” la déclaration de Schuman de fondation de la construction européenne. Mais le 8 mai n’a toujours pas créé un consensus : jour férié supprimé par le Général de Gaulle en 1959 , cinq ans après sa création, commémorations supprimées par le président Valery Giscard d’Estaing au nom du rapprochement avec l’Allemagne mais remises à l’ordre du jour par Mitterrand.
Alors que le dernier poilu est mort en 2008, des associations comme le Souvenir Français, très actif au niveau communal dans ces commémorations, soutien qu’il est fondamental de marquer l’effort national consenti, et pas si lointain, et de glorifier nos morts au combat, ceux qui ont assuré la liberté de notre nation pendant des décennies. Son président qualifie le 11 novembre « d’intouchable ».
Encore une atteinte à un différentiateur national face à l’UE.
Le modèle fédéral de l’Europe voudrait des territoires, des régions et non des nations, des départements et des communes qui ne sont pas dans son objectif commun d’administration d’un territoire de Brest à Louhansk … Pour l’UE il y a des couches gênantes dans le mille-feuille !
Dans le débat sur une langue unique, chose impossible sur quelques décennies, c’est à l’inverse une tendance à la régionalisation que promeut l’UE : défaire les nations en exacerbant les nationalismes régionaux et les langues … c’est le terreau pour déconstruire “l’étage” bien gênant des nations.
La charte européenne des langues régionales ou minoritaires, faite par le Conseil de l’Europe en 1992, semblait promouvoir la diversité et un aspect plus patrimonial et protecteur qu’opérationnel.
Peut-on penser que la paupérisation de la France, nation encore trop autonome pour s’insérer dans une administration fédérale, que sa désindustrialisation organisée et orchestrée, que sa mise sous dépendance et tutelle de services commerciaux et vitaux étrangers (énergie, alimentation, communications, etc.) n’est pas une fatalité ?
Peut-on s’autoriser à ce qu’une majorité de français refuse ce modèle dictatorial imposé par la morosité et par un découragement entretenu par les élites mondialistes, cosmopolites, réellement à la barre de l’UE ?
Peut-on craindre que, voulant créer un récit continental, l’Union Européenne impose aux nations des programmes scolaires d’une histoire commune gommant ainsi les récits nationaux et rendant les citoyens ignares de l’Histoire réelle et de ses enjeux à la maille idéale, celle des nations ?
Nos poilus seront alors réellement morts.