La défense de la liberté communale

La France vient de voir le Sénat basculer à gauche et ce pour la première fois depuis l’après-guerre. Comment pouvait-il en être autrement au moment où la réforme territoriale du gouvernement porte atteinte à la liberté communale et méprise les élus locaux ?

Comme Nicolas Dupont-Aignan s’y attendait, c’est une véritable gifle que les grands électeurs ont envoyée à ceux qui ont écorné la solidarité territoriale, principe fondamental de notre République.

Il est utile de rappeler que la réforme territoriale votée par le Parlement en novembre dernier n’aurait jamais dû passer le vote du Sénat. En effet les sénateurs représentent les territoires de la République et ils sont les garants de la solidarité entre villes et monde rural. Or les sénateurs, et notamment ceux de l’UMP, ont trahi les territoires en votant une réforme qui déséquilibre la représentation des campagnes et met sous tutelle les maires.

Pour autant la gauche doit-elle se réjouir de sa poussée au Sénat ? Il est évident que non. Le vote à gauche est encore une fois pour les grands électeurs un vote par défaut, une manière de sanctionner une politique plutôt que d’adhérer à une autre. Il suffit pour cela d’observer la poussée de la gauche dans des départements ruraux, historiquement de droite, où la réforme territoriale a été très mal accueillie par les élus locaux.

En novembre 2010, Nicolas Dupont-Aignan a été un des rares parlementaires de droite à s’opposer à cette réforme territoriale. En 2012 il sera le seul candidat à proposer la suppression pure et simple de cette loi pernicieuse et inique.

Cet engagement à défendre la liberté communale, il l’explique depuis de longs mois sur le terrain aux maires qu’il rencontre lors de ses déplacements. Maire depuis 1995, il connait l’importance de la commune comme cellule de base de la République. Les maires qu’il rencontre sont vent debout contre cette réforme car elle limite leur pouvoir pour le confier à terme à des fonctionnaires non élus dans des communuautés d’agglomération de plus en plus dépensières.

La semaine dernière il s’est rendu dans la vallée de la Roya dans les Alpes-Maritimes où des maires libres et indépendants se battent pour ne pas voir leurs communes rattachées de force à Menton, la grande ville de la région.

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