En rabâchant à l’envie l’acronyme de CNR pour Conseil National de la Refondation, le président de la République a voulu usurper un acronyme célèbre et glorieux, celui du Conseil National de la Résistance. A-t-il espéré, avec la confusion voulue et entretenue, voler l’aura prestigieuse d’un conseil qui créa la sécurité sociale et toutes les bases de notre système social basé sur la solidarité et l’humanisme ?
Aujourd’hui les français ne s’y trompe pas : Emmanuel Macron est le liquidateur de tous ces acquis, soutenu par des institutions qui trahissent sans honte, leur rôle soutenant de façon inconditionnelle les tenants du pouvoir.
Veut-il nous tromper sur son funeste projet concernant une instruction au rabais, un système de santé privatisé, un système de retraite inaccessible pour beaucoup car morts avant sur le champ de bataille du travail smicardisé, une perte de repère complète avec une négation de notre identité ? Son cynisme tient presque du sadisme quand on voit que son projet est de détruire tous les acquis du Conseil National de la Résistance, pour imposer son nouveau monde !
Les réformes se succèdent et nous interrogent sur l’universalité des valeurs de notre société. La France de mon enfance, celle que mes parents et grands-parents avaient construite par leur travail et par le prix du sang, ce monde, je le croyais immuable. Aujourd’hui, le vivre ensemble du narratif présidentiel est un déni de la réalité. La division de la population est exacerbée avec des propos irrespectueux par des élites parvenues et arrogantes.
Tous les aspects de notre quotidien sont impactés. Tous ceux qui n’adoptent pas les codes de la nouvelle religion sont complotistes, mis au banc de la société par un parti politique au fonctionnement sectaire.
La diminution drastique des aides sociales pour les plus fragiles les condamne à vivre dans la précarité, pire dans l’insécurité. Le report de l’âge de la retraite transforme un système basé sur la solidarité entre les générations en un système de Ponzi ou les cotisations servent à rémunérer chichement les nouveaux retraités. L’ombre des fonds de pensions à l’américaine plane sur une population sidérée. Le monde voulu par les premiers de cordée supprime la solidarité.
Santé, retraite, opulence, la fin de l’ancien monde… Les acquis sociaux sont sacrifiés sur l’autel de la finance. L’homme n’est plus au centre d’un projet de société mais au service d’une société réservée à une poignée de « surhommes » qui se prennent pour des dieux. Voulant imposer un nouvel homme dans un nouveau monde, le projet présidentiel transforme l’ancien monde en un univers d’asservissement de la majorité de l’humanité. Les jours heureux se sont enfuis, la peur est entretenue par des crises à répétition.
L’appel de Nicolas Dupont Aignan à destituer celui qui détruit nos libertés, nos valeurs doit être entendu au-delà des sensibilités de droite ou de gauche.
Il en va de l’honneur des députés.
Il en va de la survie de notre monde, celui que nous ont légué nos parents, nos grands-parents.
Isabelle NUEL
Déléguée Nationale à la Francophonie
Secrétaire Départementale de l’Isère