Didier Lemaire vit actuellement sous protection policière.
Le 1er novembre dernier -quelques jours après la décapitation de Samuel Paty- ce professeur de philosophie d’un lycée de Trappes faisait paraître dans la presse une lettre ouverte dans laquelle il dénonçait l’attentat abject qui avait causé la mort de son collègue de Conflans-Ste-Honorine. Cette lettre ouverte désignait avec courage et clairvoyance la gangrène islamiste qui prospère dans les banlieues françaises et qui est responsable de la mort de près de trois cents personnes sur le territoire national depuis les attentats de Mohamed Merah en 2012. Dans cette lettre, Didier Lemaire parle de son métier, professeur de philosophie, et de la ville où il exerce, Trappes.
Il raconte ce que tant d’enseignants de « territoires perdus de la République » vivent au quotidien : les pressions idéologiques que les élèves subissent (et souvent font subir) à cause de groupes communautaires islamistes, bien résolus à empêcher l’école de remplir sa mission d’instruction et de transmission des valeurs qui nous sont chères : la laïcité, la liberté de penser, la liberté d’expression, l’ironie voltairienne, le droit au blasphème, le droit au doute qui, comme le disait Montaigne, « est un mol oreiller pour qui a la tête bien faite ». Il raconte l’évolution tragique de cette ville de Trappes qui, comme beaucoup de banlieues, voit depuis trente ans une mainmise islamiste de plus en plus prégnante.
Être professeur à Trappes, c’est risquer sa vie lorsque l’on rend hommage à Samuel Paty. Mais habiter Trappes, c’est également, dans certains quartiers, lorsque l’on est une femme, ne pas avoir le droit d’aller dans les cafés, subir des pressions pour porter le voile, et c’est -plus généralement- devoir se conformer à la loi islamique pour être « tranquille ». Enfin, habiter Trappes, c’est être témoin du départ silencieux de toutes les familles juives, exténuées par l’antisémitisme !
Cette situation est bien sûr le fait d’une minorité mais d’une minorité agissante, intimidante, contre laquelle rien n’est fait, en raison d’une lâcheté incommensurable. Lâcheté de l’Education nationale qui ne soutient pas ses enseignants (rappelons que le courageux Samuel Paty était sur le point d’être recadré par l’Académie de Versailles) et les conduit -un récent sondage en témoigne- à s’auto-censurer pour des raisons religieuses, pour 50% d’entre eux. Lâcheté de l’Etat qui, on le voit encore une fois, avec cette loi sur le séparatisme, en ce moment discutée à l’Assemblée nationale, refuse d’interdire le voile aux mères participant aux sorties scolaires et -pire- refuse d’interdire de voiler les fillettes, cette marque d’infamie qui relève pourtant du séparatisme le plus déterminé !
Lâcheté des médias qui, en la circonstance, tendent, pour certains, complaisamment le micro à Ali Rabeh (ce proche de Benoît Hamon), le maire de Trappes qui s’épanche contre Didier Lemaire, faisant de lui un activiste mû par une idéologie de « laïc radical ». Ce choix de l’adjectif « radical » qui ordinairement qualifie plus volontiers l’Islam que la laïcité, témoigne de la part d’Ali Rabeh de la volonté de créer une fausse symétrie, une confusion, entre l’islamisme et la laïcité, afin de déconsidérer cette dernière. Le maire de Trappes a déposé une plainte contre Didier Lemaire, comme si les menaces de mort qu’il subit n’étaient pas, à son goût, suffisantes. Il victimise les islamistes, minimise les dangers dont ils sont cause et pointe d’un doigt accusateur ceux qui les dénoncent.
A Debout La France, nous considérons que la réponse doit être la fermeté ! Fermeté dans la lutte contre l’islamisme, fermeté pour l’assimilation.
La lutte contre le fondamentalisme islamique passe par l’interdiction du financement étranger des mosquées en France. La Turquie d’Erdogan, des Etats du Golfe financent actuellement des mosquées, des associations « culturelles » françaises ! Cela ne peut pas durer et ce n’est même pas évoqué dans la loi sur le séparatisme. Il faut également sévèrement durcir la politique d’immigration : près de cinq cent mille étrangers, pour l’essentiel de confession musulmane, entrent tous les ans en France. C’est l’équivalent de la population de Lyon, la troisième ville de France !
Cette submersion ,ne permet pas d’accueillir dignement ces personnes qui viennent pour beaucoup gonfler le nombre d’islamistes qui se trouvent déjà sur notre sol. Et, avec Nicolas Dupont-Aignan, nous proposons pour 2022 un blocage de l’immigration avec la suppression du droit du sol et la fin du regroupement familial. Mais cela ne servira à rien si on ne renforce pas parallèlement l’assimilation.
C’est pourquoi nous proposons également un service national obligatoire de trois mois pour toutes les jeunes filles et les jeunes garçons qui s’arracheront pour un temps aux pressions familiales et religieuses. Enfin, cela passe par une reconquête de l’école qui s’appuiera sur les enseignants, les hussards noirs de la République qui seront véritablement soutenus face aux pressions qu’ils peuvent subir.
La devise de la France doit rester « Liberté, égalité, fraternité » et la Charia n’a nulle part sa place en France.
Olivier Weber
Délégué national à l’Instruction publique