Le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan a dit dimanche vouloir être, lors de la présidentielle 2022, le “candidat du seul intérêt supérieur de la nation” et faire “mentir les pronostics” face au “duel Macron-Le Pen qui étouffe les Français”.
“Qui aurait misé en juillet 2016, sur un certain Emmanuel Macron ? Alors, oui, aujourd’hui, je vous le dis: je suis candidat pour faire mentir ces pronostics parce que j’en ai assez de ce duel Macron-Le Pen qui étouffe les Français”, a lancé le dirigeant souverainiste devant ses troupes réunies à Yerres (Essonne), ville dont il est le maire depuis 1995.
Allié de Marine Le Pen pour le deuxième tour de la présidentielle 2017, le député a depuis pris ses distances avec la dirigeante du RN qu’il estime incapable de battre le chef d’Etat en cas de nouveau duel en 2022.
La décision de M. Dupont-Aignan de faire, en septembre dernier, cavalier seul à la présidentielle avait provoqué une vague de départs de son parti.
Dans les sondages, M. Dupont-Aignan est crédité de 4 à 6% des intentions de vote.
Citant à plusieurs reprises le général de Gaulle, il propose une double “révolution” aux Français avec le recours à “la démocratie participative” et “la reconstitution d’une belle Europe des nations” au sein duquel la France retrouverait son “indépendance”.
Dénonçant “une insécurité chronique”, “un surendettement abyssal”, “une submersion migratoire” et “un chômage de masse”, il a estimé que “si la France en est là, c’est parce qu’elle n’est plus une nation libre”
“Le pouvoir du peuple a été abandonné à une oligarchie”, a-t-il estimé, appelant à se rendre aux urnes pour “se débarrasser de ceux qui vous font du mal depuis tant d’années” et “sortir de ce syndrome de Stockholm”.
“2022 est l’occasion historique pour reprendre en main notre destin”, a insisté celui qui veut consulter les Français par référendum “sur les grands enjeux”, “l’immigration tout d’abord”, “la suppression du droit du sol”, mais aussi la réforme du code pénal ou celle de l’instruction civique.
Il veut aussi “rapatrier notre capacité d’agir” car “cela ne sert à rien d’élire un président de la République qui prend ses ordres auprès de dirigeants étrangers, de technocrates et de juges apatrides”.
Pour convaincre les électeurs, Nicolas Dupont-Aignan va lancer des “éclaireurs” qui vont parcourir le pays pendant trois mois avec pour objectif de sonner à un million de portes.