La ficelle usée de Nicolas Sarkozy

Une soirée avec Nicolas Sarkozy ressemble à une journée à Eurodisney. Tout est en toc, mais on aimerait tant y croire.

A la Porte de Versailles, ce soir du 7 Novembre 2014,  battant campagne pour la présidence de la défunte UMP,  le candidat du retour, relisant à nouveau du Gaino dans le texte, a repris le cours de sa campagne de 2007 comme si il ne s’était rien passé depuis. La République est de nouveau un flambeau neuf, opposé à la vulgaire démocratie néo-libérale, elle est le régime d’égalité et de devoirs, celui de l’autorité tout comme de la liberté en dehors des communautarismes et des particularités religieuses, c’est l’école gratuite pour tous, c’est le refus de voir la solidarité républicaine régresser dans l’assistanat. Laissez-vous embarquer dans le manège, vertiges et sensations fortes assurées.
Mais dès la sortie du parc à thème, la réalité reprend ses droits, tout comme la mémoire vous revient.

Non, Monsieur le Président, la République ce n’est pas faire acclamer le principe de la souveraineté populaire par référendum quand on a enterré le vote de 2005 en refourguant 95% de la défunte “Constitution Européenne” dans le traité de Lisbonne,  voté ensuite vite fait par le  Parlement. Ça,  c’est la “démocratie” néo-libérale.

Non, Monsieur le Président, la République ce n’est pas de vanter la souveraineté de la nation, l’autorité de l’Etat et le contrôle des frontières quand on a voté, soutenu et signé tous les traités, pactes de stabilité, mécanismes budgétaires, qui ont mis la France en tutelle de Bruxelles, donné sa monnaie à Francfort et détruit son économie soumise à la loi de la jungle d’un libre-échange sans contrôle. Ça,  c’est la “démocratie” néo-libérale.

Non, Monsieur le Président, la République ce n’est pas de jouer la musique que les Français aiment, mobiliser Clemenceau et Jean Moulin pour déjà nous annoncer comme avant, comme toujours, encore et encore, que l’avenir c’est l’ ”Europe”.

Ça,  c’est la démocratie libérale. C’est Guaino pour les gogos. Pour tout dire, c’est de la démagogie.

François MORVAN
Vice-Président de Debout La France