Ce qui s’est passé hier en Ariège est extrêmement grave. L’envoi de la force publique, accompagnée de blindés et d’hélicoptères, contre une mobilisation agricole pacifique visant à empêcher l’abattage de plus de 200 vaches est profondément indigne. Une fois encore, l’État se montre fort avec les faibles et faible avec les forts. Les agriculteurs ont été traités comme des délinquants, molestés, gazés, simplement pour avoir défendu un troupeau. Tandis que le narcotrafic sévit impunément, les agriculteurs deviennent la cible d’une répression disproportionnée, sans le moindre effort de conciliation de la part de l’État.
Le sort réservé aux manifestants est d’autant plus choquant que cet abattage n’est même pas légitime. En effet, dans ce troupeau, une seule vache est atteinte de dermatose nodulaire contagieuse. Rappelons que cette maladie n’est pas transmissible à l’être humain et qu’elle n’affecte ni la qualité du lait ni celle de la viande. Elle est, dans la plupart des cas, bénigne. L’abattage du troupeau entier — et même celui de la bête contaminée — n’a donc aucun sens. Comme cela se pratique dans d’autres pays, l’animal peut être soigné. Le droit européen régissant la procédure pour la DNC permet d’ailleurs des dérogations afin d’éviter les abattages. Seule la France continue d’appliquer cette méthode.
Les abattages successifs de troupeaux depuis l’été détruisent des familles paysannes entières, des années de travail, des décennies de sélection génétique. Agir ainsi, c’est achever nos agriculteurs, déjà à genoux face à la situation dramatique que connaît notre agriculture. Que veut-on vraiment ? Éliminer les animaux, éliminer les agriculteurs ou éliminer l’agriculture française ? Depuis près de vingt ans, notre agriculture, pourtant riche de potentiel et de qualité, traverse crise après crise : normes toujours plus nombreuses, concurrence déloyale, hausse des taxes… Et cela se termine toujours de la même manière : par la disparition de nos exploitations, et parfois par le suicide de nos paysans.
Avec Debout la France :
• Nous nous engageons à protéger et à renforcer l’agriculture française afin d’assurer notre autosuffisance nationale, à l’image de la Suisse, et à garantir une alimentation de qualité ainsi qu’un revenu digne pour nos paysans.
• Nous romprons les accords de libre-échange déloyaux, nous mettrons fin aux dérives bureaucratiques bruxelloises en remplaçant la PAC par une politique agricole nationale.
• Nous favoriserons l’installation de jeunes agriculteurs tout en nous opposant à l’accaparement des terres par des fonds d’investissement ou de grands groupes. Enfin, nous réserverons 50 %, puis 80 % de la commande publique à la production française.
Je salue une nouvelle fois la qualité de notre agriculture, de nos agriculteurs, ainsi que leur mobilisation pour défendre leur métier.
Vous n’êtes pas seuls !
Nicolas DUPONT-AIGNAN
Président de Debout la France
Candidat à l’élection présidentielle de 2027







