Dans une République qui se veut égalitaire, certaines absurdités sociales et juridiques sautent aux yeux. Aujourd’hui, une personne en situation de handicap percevant l’Allocation Adulte Handicapé (AAH) peut être contrainte, après le décès de ses parents, de rembourser une partie des aides perçues via le Fonds de Solidarité Vieillesse (FSV). Ce mécanisme, méconnu du grand public, impose aux héritiers de restituer à l’État les sommes versées si le patrimoine successoral dépasse un certain seuil. Résultat : une solidarité nationale qui finit par écraser les plus fragiles.
Témoignage de Marie (Réunion) :
« Après le décès de ma mère en 2016, je m’interroge sur le remboursement des aides FSV, notamment sur quelle part du bien familial sera prélevée. Mon cas illustre l’angoisse des héritiers face aux récupérations sur succession. »
Certaines aides comme l’ASPA sont récupérables, mais pas l’AAH, sauf en cas de trop-perçu.
À côté, une autre réalité choque : celle des personnes incarcérées. En prison, les détenus bénéficient gratuitement de logement, nourriture, soins, sécurité, loisirs et sport, sans qu’aucune facture ne soit adressée à leur famille, même après leur mort. Leurs enfants ne paient jamais pour les frais d’incarcération, quels que soient les délits ou la durée de la peine.
Côté travail, les détenus peuvent exercer une activité, souvent rémunérée entre 1,50 € et 4,50 € de l’heure, avec diverses retenues. Cette faible rémunération n’a toutefois aucun impact sur leur accès aux aides sociales. À l’inverse, une personne handicapée doit sans cesse se battre pour conserver un emploi malgré ses contraintes, et son salaire est plafonné pour pouvoir cumuler avec l’AAH. Elle est scrutée, contrôlée, plafonnée.
Pourquoi protège-t-on les familles des détenus, mais pas celles des personnes handicapées ? Pourquoi une personne incarcérée bénéficie-t-elle d’une protection sans charge pour ses descendants, alors qu’une personne handicapée, déjà en situation de vulnérabilité, voit sa famille pénalisée à la mort d’un parent ? Cette inégalité est moralement intenable.
Il est urgent de supprimer les demandes de remboursement du FSV après le décès des parents d’une personne handicapée. La solidarité ne doit pas devenir un piège, mais rester un pilier. Les familles concernées ne doivent plus vivre dans l’angoisse d’un redressement injuste, en plein deuil.
Depuis plus de dix ans, le handicap est la première cause de discrimination en France, selon les rapports annuels du Défenseur des droits.
Quelques réflexions :
Pourquoi l’État semble-t-il mieux protéger les détenus que les personnes handicapées et leurs proches ? Pourquoi ces familles, déjà confrontées à tant de difficultés, doivent-elles en plus porter le poids d’un système injuste, quand ceux qui ont enfreint la loi bénéficient d’une prise en charge sans contrepartie ? Ces contradictions posent une question essentielle : quelle société voulons-nous ? Une société qui pénalise la fragilité, ou une société fidèle à ses principes d’égalité et de dignité ?
Aujourd’hui, mieux vaut enfreindre la loi qu’être handicapé si l’on espère un soutien inconditionnel de l’État.
Cela doit changer !
Conscient de ces injustices persistantes, Nicolas DUPONT-AIGNAN inscrit dans son programme présidentiel 2027 des engagements clairs et ambitieux en faveur de la dignité, de l’égalité et de l’inclusion des personnes en situation de handicap. Pour lui, défendre les plus vulnérables n’est pas un slogan : c’est un devoir.