L’institut européen de sciences humaines (IESH), comme son nom ne l’indique pas, est un institut privé qui forme des imams et des aumôniers musulmans.
Fondé en 1991 en plein cœur du Morvan à l’initiative de l’UOIF (Union des Organisations Islamiques de France) avec l’appui de Danièle Mitterrand, la maison mère a depuis fait des petits : Saint Denis en 2001, Strasbourg en 2018, deux écoles en Angleterre (1997, 2006), une en Allemagne (2013), une en Finlande (2016).
Bien éloigné de l’idée que nous avons de ce que sont les sciences humaines, l’enseignement dispensé par l’IESH consiste à étudier la théologie musulmane, le droit musulman (Dieu est seul législateur), le Coran, l’arabe littéraire, la psalmodie, avec pour mot d’ordre : réinvestir la science et le savoir.
Qui en sont les membres fondateurs ?
– Mahmood Zuhair : Ingénieur irakien, lié aux frères musulmans, imam d’une mosquée à Nevers, considère qu’Erdogan est un bon défenseur de l’Islam,
– Faisal Malawi : libyen, proche du président du Qatar, leader spirituel des frères musulmans,
– Yusuf al Qaradawi : Qatari, déchu de sa nationalité égyptienne, responsable du comité académique, a une influence majeure dans l’enseignement de l’IESH, a appelé aux attentats suicides, au meurtre des homosexuels, fait l’apologie du viol, a pris des positions foncièrement antisémites, interdit de séjour aux Etats Unis et au royaume uni.
Qui finance ?
L’enseignement est facturé 3500 € par an aux étudiants internes, complétés par des dons annuels d’œuvres caritatives islamiques (880 000 € en 2015 par Qatar Charty UK) et le gotha fondamentaliste mondial : Pays du Golfe, Koweït, Qatar, Frères musulmans.
Quel est le contenu pédagogique ?
Il se devise au sein de 3 départements : département du saint Coran, département de théologie musulmane, département de langue arabe.
Enseignement à distance : langue arabe, coran, sciences islamiques.
Environ 10 imams et encore moins d’aumoniers sont formés chaque année à l’issue d’un cursus de 7 ans.
Ces études sont reconnues depuis 2009 par le ministère de l’Education Nationale (statut d’étudiant à la clé) malgré l’opacité qui concerne le contenu de l’enseignement, la position de ses influenceurs, notamment en matière d’apologie d’un islam radical.
Articles de Presse :
De nombreux articles sont disponibles sur le net :
– Ceux qui dénoncent l’opacité du fonctionnement, du financement, de l’enseignement (valeurs actuelles, Mediapart, Riposte Laïque etc…)
– La presse locale (Journal du Centre, groupe centre France) qui ne cesse de valoriser l’établissement, en se félicitant par exemple du fait que le vote RN est faible à Saint-Léger de Fougeret, mais aussi Paris Match qui s’est fendu d’un article angélique en 2017 et qui voit dans cette formation d’imams à la française une alternative aux dérapages salafistes.
Stratégie d’ouverture et de bonnes manières :
La stratégie est claire : jouer l’ouverture et les bonnes manières.
Si vous passez faire vos courses au Lidl de Château-Chinon avec deux achats dans les mains, l’étudiant qui vous précède vous cèdera sa place.
De même, chaque année se tient une journée portes ouvertes qui est systématiquement couverte et valorisée par le Journal du Centre ainsi que par certains élus locaux.
Enquêtes
Malgré tous ces efforts, les IESH sont classés établissements sensibles par le ministère de l’intérieur et sont régulièrement visés par des enquêtes concernant leur financement, le contenu de leur enseignement ; en effet, certains anciens étudiants sont partis combattre en Syrie, d’autres se sont distingués, comme Ines Madani en 2016 qui voulait faire exploser Notre Dame avec sa voiture remplie de bombonnes de gaz ou Rede Hame, djihadiste interpellé en 2015 qui projetait un attentat dans une salle de concert.
Comme l’a déclaré le doyen de l’IESH de Saint Denis : « L’UOIF est une fusée à deux étages, le premier étage est démocratique, le second mettra en orbite une société islamique » (UOIF, devenue MF, Musulmans de France, structure liée aux Frères Musulmans).
Pour Debout la France, Il est inacceptable que de tels établissements puissent librement maintenir leurs activités dans notre pays alors qu’ils œuvrent manifestement à en détruire tous les fondements culturels et civilisationnels : les établissements présents sur le territoire national doivent faire l’objet d’une fermeture immédiate et définitive par l’Etat.
Pascal LEPETIT
Secrétaire départemental – Nièvre
Chargé de Mission – Bourgogne-Franche-Comté
Membre du Bureau National